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«Close»: là où la rumeur nous sépare3 minutes de lecture

par Fanny Agostino
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Close © Menuet_Diaphana Films_Topkapi Films_Versus Production

En 2018, Girl avait été couronné par trois prix sur la croisette. Le nouveau film du Flamand Lukas Dhont poursuit sa contemplation des bouleversements adolescents. Cette fois, par le prisme du regard d’autrui. Close, la collision frontale de l’enfance et du monde.

Léo (Eden Dambrine) et Remi (Gustav de Waele) sont des enfants inséparables. Leurs vacances d’été, ils les passent dans les champs de fleurs ou dans de vieux abris abandonnés à s’inventer des jeux de guerre. La complicité des deux garçons est solaire, foudroyante. Mais cette évidence devient suspecte dans le cadre scolaire. A la cantine, une fillette leur demande s’ils sont amoureux. A la réaction, la rumeur circule. Comment cette amitié résistera-t-elle face aux jugements d’autrui?

Il y a quelques mois, une autre Belge l’avait évoqué: les établissements scolaires sont angoissants. Dans Un Monde, Laura Wendel explorait, à hauteur d’enfant, le labyrinthe des salles de classe et les espaces codifiés dont il faut s’accoutumer. Dhont choisit une approche similaire, mais c’est l’adolescence et l’entrée au lycée qui fait office de fissure.

Au plus près de son sujet 

Léo est présent dans chaque cadre: près ou à distance, la caméra suit les émois d’un adolescent qui prend conscience de la fin d’une forme d’innocence. Dans les contacts physiques avec la glace au hockey, dans la cour de récréation où il faut s’intégrer, devant l’incompréhension des adultes. La colère laisse place à un sentiment de culpabilité et aux regrets face à un événement tragique qui bouleverse le cours d’une période déjà inquiétante.

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Avec Close, Dhont s’inscrit dans la lignée de ses compatriotes, les frères Dardenne. En témoigne l’aspect languissant et tressaillant des plans-séquences où rien ne semble advenir, sinon les oscillations d’un adolescent. Les mouvements imperceptibles de la conscience gardent leur opacité. Reste la sensation légère d’un aller-retour que suggère le double sens du titre: d’un rapprochement à une occlusion.

Ecrire à l’auteure: fanny.agostino@leregardlibre.com

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Illustration de couverture: Scène de Close © Menuet Diaphana Films Topkapi Films Versus Production

Affiche de Close © Menuet Diaphana Films Topkapi Films Versus Production

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