Vous êtes sur smartphone ?

Téléchargez l'application Le Regard Libre depuis le PlayStore ou l'AppStore et bénéficiez de notre application sur votre smartphone ou tablette.

Télécharger →
Non merci
Accueil » Quitter sa communauté avec «Unorthodox»

Quitter sa communauté avec «Unorthodox»3 minutes de lecture

par Le Regard Libre
0 commentaire

Le Netflix & chill du samedi – Alissa Musumeci

Esther, dite Esty, décide de quitter Williamsburg pour rejoindre Berlin. Un an auparavant, la jeune fille avait été donnée comme épouse au jeune Yanke Shapiro, qui décidera de demander le divorce car ils n’arrivent pas à avoir d’enfants. Les retours dans le passé nous font comprendre que son père est un ivrogne, que sa mère vit à Berlin, et que la pauvre jeune fille de dix-neuf ans a reçu une éducation très religieuse par ses grands-parents. Grâce à l’aide de sa professeure de piano Viviane, Esty réussira à se procurer les papiers et l’argent nécessaire pour fuir de cette vie qui ne lui convient pas. Yanke, en apprenant que sa femme porte en elle sa progéniture, décide de tout mettre en œuvre pour la retrouver. Arrivé dans la capitale allemande, il se rendra vite compte qu’Esty n’est pas faite pour la communauté Satmar.

https://www.youtube.com/watch?v=N0Yew2131xc&t=7s

Cette série Netflix sortie cette année est inspirée de Unorthodox: The Scandalous Rejection of My Hasidic Roots. Ce livre autobiographique raconte l’histoire de l’auteur, Deborah Feldman, qui a brisé ses liens avec la communauté juive orthodoxe pour poursuivre ses rêves. Dans Unorthodox: le backstage, l’écrivain raconte ce qui l’a poussé à accepter une collaboration avec Anna Winger et Alexa Karolinski, réalisatrices de la mini-série. Deborah Feldman nous explique que son histoire n’est pas basée sur la foi que nous avons en Dieu et en la religion, mais sur le fait de ne pouvoir, à aucun moment, s’exprimer et se laisser libre de choisir les options de son futur. C’est une situation que beaucoup de jeunes filles juives ont passée ou vivent encore aujourd’hui, et il était important pour l’écrivain, mais aussi pour les réalisatrices, d’ouvrir les yeux des jeunes sur certaines situations actuelles.

A lire aussi: #Female pleasure, repenser l’appréciation du corps féminin

Il est important de savoir que la communauté Satmar est plutôt récente. Elle a été fondée par des juifs de l’Est survivants de l’extermination nazie, qui ont immigré aux Etats-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela donne une énorme valeur historique à la série. Tout au long des quatre épisodes, nous bénéficions d’anecdotes, très brièvement mais clairement racontées sur la période du troisième Reich. Les décors, les déguisements comme les sheitels pour femmes ou encore les papillotes pour les hommes, les moments religieux sont représentés tel qu’ils sont en réalité.

A lire aussi: Brooklyn Yiddish, une photographie sublime épouse l’histoire d’un veuf

Jeff Wilbusch, qui joue le rôle de Moishe, le cousin de Yanke, est lui aussi issu de la communauté Satmar. Il a représenté une énorme aide pour toute l’équipe de réalisation, car il a apporté des éléments vrais et surtout du point de vu d’un homme juif. L’histoire tourne autour de la souffrance d’une jeune fille, mais sans imaginer les ressentis, les comportements et les vécus du côté masculin, cette série aurait été beaucoup moins riche en émotions.

En résumé, cette série raconte une histoire poignante et douloureuse, mais elle apporte tellement d’éléments culturels et historiques qu’on ne peut que l’adorer!

Ecrire à l’auteur: alissa.musumeci@leregardlibre.com

Crédit photo: © Netflix

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Contact

© 2024 – Tous droits réservés. Site internet développé par Novadev Sàrl