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Laurent Eltschinger, nouvel incontournable romand du polar régional4 minutes de lecture

par Jonas Follonier
2 commentaires
laurent eltschinger

Ce féru de Georges Simenon et Frédéric Dard n’a pas fini de faire parler de lui. Avec Mets de l’eau dans ton vin, paru en août, Laurent Eltschinger signe le troisième tome d’une série de cinq polars dont le décor se situe en Suisse romande et qui rencontrent un public nombreux.

Il est partout. Pas dans la presse (quoique), mais dans les salons littéraires, dans les marchés artisanaux, dans vos rues. Laurent Eltschinger, 50 ans, travaille comme documentaliste quatre jours et demi par semaine, mais occupe le reste de son temps à sillonner notre coin de pays pour aller à la rencontre des Romands. Rien que pour la sortie de son dernier livre, Mets de l’eau dans ton vin!, dont l’intrigue principale se déroule à Chamoson (VS), l’écrivain a agendé quelque 70 dates dans toute la Suisse romande. L’objectif: montrer qu’il existe dans ce créneau comptant déjà sur les deux têtes de gondole que sont Marc Voltenauer et Nicolas Feuz.

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Et sa démarche plaît. Plusieurs milliers de personnes sont au rendez-vous à chaque nouvelle aventure de l’inspecteur Jean-Bernard Brun, héros récurrent de ses romans noirs. «De manière générale, la littérature noire est une littérature beaucoup plus accessible pour le commun des mortels», commente l’auteur. «Et je constate que beaucoup de lecteurs aiment découvrir des histoires qui se passent sous leurs fenêtres.» Cet ancrage régional ne s’est d’ailleurs pas invité dans le projet littéraire de Laurent Eltschinger par opportunisme: ce sont les lieux, avec leurs charges évocatrices, qui inspirent la moindre phrase au résident de Posat (FR).

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Mêlant enjeux intimes et questions de société comme l’écologie ou la religion, ses romans publiés aux Editions Montsalvens à un rythme soutenu – déjà trois publications en quatorze mois – portent un certain engagement. «Depuis les années 80, le polar a été l’un des lieux privilégiés de la critique sociale et politique. Cette dimension-là du roman noir s’est considérablement assagie pour finir par totalement disparaître. En tant que lecteur, je regrette que le polar ne soit plus un espace d’expression, mais seulement une enquête avec des rebondissements. Je veux y remédier en tant qu’auteur.» Ainsi, le terroir, abondamment exploité par Laurent Eltschinger sous fond d’ironie et de clins d’œil, s’avère aussi un prétexte à un retour aux sources du genre. Avis à tous les amateurs.

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Image: Le romancier Laurent Eltschinger © Véronique K.

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«Suivre une cure thermale de quinze jours à Ovronnaz (VS) n’est pas une sinécure pour Jean-Bernard Brun, inspecteur de police de la Sûreté de Fribourg. Il s’en tiendra à ses rendez-vous quotidiens aux bains, mais pour le reste, il trouvera forcément de quoi s’occuper dans le village viticole de Chamoson. A la veille de l’ouverture des vendanges, une femme disparaît. Dans la localité, cet événement laisse un goût de bouchon. JiBé flaire l’embrouille. La situation ne semble pas vouloir se décanter et le climat devient aussi tendu que les grèves qui lui sont dévolues. Va-t-il cracher dans le verre? Quitte à avoir des pépins, autant qu’il mène ses propres investigations avant que cela ne tourne au vinaigre! Et il va déguster…»

Laurent Eltschinger
Mets de l’eau dans ton vin!
Editions Montsalvens
2022
314 pages

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2 commentaires

Genin Samuel 8 mars 2023 - 16 04 10 03103

Monsieur Eltschinger,

Magnifiquement conté ce polar, qui n’en est pas un.
Jibé doit énormément vous ressembler.
Malgré l’embrouille du scénario je l’ai dévoré comme une multitude de paysages, d’odeurs, de gouts et d’émotions.
D’origine Chablésienne, vivant à Fribourg, j’y ai été d’autant plus sensible.
Encore merci.

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Deya 17 avril 2023 - 15 03 18 04184

Je viens de terminer” Sur le plancher des vaches” avec le sourire aux lèvres : superbe histoire/intrigue , si bien racontée, avec des mots de chez nous !
Merci Mr l’écrivain ….
au plaisir de vous lire encore
Deya

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