Gabriele Münter a eu le malheur d’être la concubine d’un trop grand nom de l’histoire de l’art, le peintre russe Vassily Kandinsky, génial pionnier de l’abstraction. Ce compagnonnage a pour effet qu’on peut immédiatement la situer dans une sorte de diaporama de l’art au XXe siècle, mais il la condamne également à lutter dans l’ombre d’une trop forte présence. Elle était pourtant bien plus qu’une amante et une muse, elle fut une peintre et graveuse importante et la gardienne de la mémoire même de l’avant-garde munichoise d’avant 1914 au cœur de l’Allemagne nazie. Une exposition à Berne replace cette artiste en pleine lumière.
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centre paul klee
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Le Regard Libre N° 71 – Vinciane Vuilleumier
Série «Hors cadre», épisode 2
La mémoire est élastique: on peut la configurer à volonté – et volonté il faut. Cela exige un certain ascétisme, bien sûr, car dans le nombre les reliefs se perdent: choisir, c’est renoncer, disait André Gide. Et c’est bien ça, la clef: réduire la quantité des contenus qui traversent notre conscience, prêter notre attention avec discernement, pour que certains contenus, alors, s’élèvent au rang de nœuds – ceux d’un réseau mémoriel qu’on cisèle comme une œuvre d’art.
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