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Philippe Nantermod, 31 ans, ira à Berne: «J’ai une vision libérale de la Suisse»4 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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philippe nantermod

Le Regard Libre N° 12 – Jonas Follonier

Le Valaisan Philippe Nantermod accède au Conseil national à l’âge de 31 ans. Son élection, le Chablaisien Philippe Nantermod la tient sans doute de son engagement: vice-président des Jeunes libéraux-radicaux suisses de 2007 à 2012, puis co-président de la section de 2012 à 2013, député suppléant au Grand Conseil valaisan de 2009 à 2013, puis député, secrétaire général de l’Union des indépendants de 2012 à aujourd’hui… Son slogan: «Du cran, du cœur, toujours. » Un mois après les résultats, Philippe Nantermod a répondu à nos questions sur son projet pour la Suisse et sa vision de l’avenir de Parti libéral-radical (PLR).

Jonas Follonier: Vous avez obtenu votre élection; mais le PLR n’a pas obtenu ses deux sièges. Jean-René Germanier ne rempilera pas pour un quatrième mandat. Vous attendiez-vous à ce scénario?

Philippe Nantermod: Je dirais que c’était une possibilité envisageable, mais malheureuse. Nous avons fait des erreurs stratégiques, des erreurs de travail. Pour le dire crûment, on n’a pas fait une bonne campagne. Mon élection est une victoire personnelle, mais un échec de groupe.

Comment interprétez-vous la nouvelle poussée de l’UDC?

D’abord, il faut prendre acte que nous avons toujours une forte vague conservatrice qui marche bien en Suisse, comme elle marche bien dans toute l’Europe. Les valeurs conservatrices que le PDC a abandonnées, l’UDC les a reprises. Deuxièmement, on ne peut pas être totalement déconnecté des questions qui relèvent de l’actualité, comme la crise migratoire. Cela a joué en leur faveur.

Quels ont été les grands moments de la campagne?

Il y a eu le souper de soutien du 11 septembre avec plus de 200 personnes. Ce fut un moment de partage avec des gens fantastiques. Nous avons aussi organisé deux soirées thématiques: l’une à St-Maurice sur la place des femmes dans le domaine public et l’une à St-Gingolph sur la politique des transports. Nous avons eu la chance d’avoir des intervenants de talent, comme la secrétaire générale des Femmes libérales-radicales suisses, Claudine Esseivaz, à l’événement de Saint-Maurice et le sénateur français Cyril Pellevat à l’événement de Saint-Gingolph. Ces «meetings» ont créé des moments très forts dans la campagne. Il y a eu aussi bien sûr les différents marchés, le matin. J’ai adoré le marché de Sion, où nous avons fait la raclette. Quant aux rencontres PLR, la convention de Sierre fut la plus belle de toutes; il y a eu énormément de monde. Ce jour-là, j’ai vraiment cru qu’on allait avoir deux sièges. Malheureusement, je me suis trompé. Finalement, le moment le plus intense fut celui où j’ai réalisé que j’allais siéger à Berne. Cet instant-là restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Quels sont les projets politiques les plus importants que vous entendez mener à Berne?

J’ai une vision libérale de Suisse. Je la défendrai de toutes mes forces à Berne. Tout un programme figure sur mon site Internet. J’ai commencé à en extraire quelques éléments que j’entends défendre au Conseil national. Tout d’abord, la libéralisation de la société sous l’angle économique, ce qui passe par la libéralisation des transports (avec un allégement des contraintes par rapport aux transports privés, une libéralisation des lignes de car, etc.) et aussi par exemple par la libéralisation de l’hôtellerie.

Ensuite, j’ai envie de défendre la liberté individuelle, qui est menacée dans le sphère privée. Il est intéressant de constater que les mêmes qui disent que le secret bancaire est fini sont les mêmes qui plaident pour l’amnestie fiscale. Or, je suis contre l’amnestie fiscale: il n’y a pas de raison qu’on reçoive des cadeaux fiscaux à la fin de son travail. Mais celui qui a payé ses impôts doit bénéficier d’une protection contre l’intrusion de l’Etat. Je n’ai pas envie que l’Etat possède des informations sur mes revenus, mes avoirs bancaires, etc. Ma vision de l’Etat est celle d’un Etat qui s’occupe de ses tâches régaliennes. Cela peut porter sur des questions économiques, sociales ou encore sociétales.

Un autre de mes projets politiques concerne le droit civil et le droit pénal. Le droit civil doit être mis à jour – par exemple, le droit de succesion est inadapté aux familles recomposées. Quant au droit pénal, il est devenu d’un laxisme insupportable (en matière d’insertion par exemple). Je veux clairement m’engager pour un droit pénal dissuasif.

Selon vous, quel est l’avenir du PLR?

Je vois un bel avenir au niveau suisse et valaisan. On est une formation qui a trouvé ses marques. Les gens qui étaient très impliqués dans le parti nous trouvaient trop à droite; ceux qui étaient extérieurs au PLR nous trouvaient trop à gauche. La fusion avec les libéraux nous a permis de réaliser qu’on était une autre droite: nous ne sommes pas une droite conservatrice, nous sommes une droite libérale. C’est une sorte de retour aux sources, et ça marche. Nous avons une ligne très claire, d’où le fait que l’on gagne des voix sur le plan fédéral. On n’a pas besoin de se travestir pour gagner. En résumé, je ne me suis jamais senti aussi bien dans le parti que maintenant.

Ecrire à l’auteur:  jonas.follonier@leregardlibre.com

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