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«Les animaux fantastiques», nouvelle saga dans le monde des sorciers4 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Les mercredis du cinéma Jonas Follonier

Nous revoilà dans le même univers de fiction que la saga Harry Potter. Sauf que cette fois, l’histoire se passe à New York, dans les année 1920, soit septante ans avant les aventures du jeune sorcier. La ville américaine est secouée par une série de catastrophes inexplicables. Les sorciers, tout comme le spectateur, devinent très vite que ces dernières ont une cause magique. Il y a donc une opposition centrale dans cette série dérivée d’Harry Potter: l’opposition entre magiciens et non-magiciens.

Une toile de fond politique

Chez les «non-mages» (appelés «moldus» par les Britanniques), c’est l’inquiétude et la méfiance qui règnent. La secte des Fidèles de Salem se bat même pour une extermination des sorciers. Du côté du congrès américain de la magie, le mot d’ordre est simple: il ne faut pas se dévoiler, afin d’éviter une guerre avec les non-mages. Le décor du premier épisode écrit par J. K. Rowling est donc avant tout politique; les allusions historiques au destin des Juifs, à la chasse aux sorcières ou au totalitarisme ne sont évidemment pas absentes.

Au milieu de ce climat d’entre-deux-guerres, l’acteur Eddie Redmayne (Une merveilleuse histoire du temps, The Danish Girl) incarne un jeune homme passionné d’animaux fantastiques qui a pour objectif d’en rédiger l’inventaire: Norbert Dragonneau, l’un des personnages mentionnés dans Harry Potter. A New York, où les animaux magiques ne sont pas autorisés, Norbert fait face à deux problèmes: retrouver les créatures qu’il a laissées s’échapper de sa valise et convaincre le Congrès qu’elles ne sont pas responsables des attaques effectuées contre le monde des non-mages.

Après Harry Potter, difficile de faire aussi bien

Un autre personnage faisant le lien avec Harry Potter mérite toute notre attention: Gellert Grindelwald, un mage noir dont on a perdu la trace depuis deux ans. Ancien compagnon d’Albus Dumbledore avec qui il projetait de prendre le pouvoir sur le monde, ce personnage qui jouera sans doute un rôle crucial dans la nouvelle série de films réalisée par David Yates n’apparaît qu’à la fin du premier opus, après un retournement de situation très bien imaginé. Incarné par Johnny Depp, Grindelwald n’inspire pas vraiment la même terreur que Voldemort, mais n’en est pas moins tout aussi intéressant.

Cette volonté que j’ai eu instinctivement de comparer Les animaux fantastiques à Harry Potter montre à quel point le défi est de taille pour J. K. Rowling: faire, si ce n’est mieux, du moins aussi bien qu’avec son succès planétaire. De fait, deux publics principaux se distinguaient lors de la projection à laquelle j’ai assisté: une génération, la mienne, dont l’enfance est imprégnée du monde d’Harry Potter, et une autre génération, dix ans plus jeune, qui ne connaît pas (ou peu) cet univers et le découvre avec Les animaux fantastiques.

Bilan provisoire

Si donc nous devons juger objectivement ce qu’il ressort de ce premier film, c’est tout d’abord la qualité du casting (Eddie Redmayne est un meilleur acteur que Daniel Radcliffe), les interactions bien ficelées entre le monde magique et le monde ordinaire, une musique de James Newton Howard quelque peu inférieure à celle de John Williams ou Alexandre Desplat (heureusement, le thème principal d’Harry Potter est repris à quelques moments), et enfin un tableau magnifique en ce qui concerne les créatures magiques.

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En somme, l’imagination de J. K. Rowling mêlée au talent de David Yates pour la réalisation fait dire au spectateur, tout comme le personnage de Jacob Kowalski: «Je ne pense pas que je rêve: je suis incapable d’imaginer tout ça.» Et c’est là la force indéniable du cinéma fantastique – ou, pour être plus exact, du cinéma merveilleux.

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo: AlloCiné

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