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L’union valaisanne du 18 février 20172 minutes de lecture

par Loris S. Musumeci
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Regard sur l’actualité – Loris S. Musumeci

Sion, place du Scex, 14h45, les Valaisans ont afflué de toutes les contrées. L’appel avait été lancé par l’enseignant socialiste Yannick Délitroz. La cause: rassembler un peuple, certes, mais encore la manifestation de dégoût à l’encontre d’une affiche de l’UDC et l’opposition à un certain Oskar Freysinger.

Environ mille personnes se réunirent. L’ambiance se chantait en bon enfant, on débouchonnait quelque Cru de la convivialité et l’on entonnait des mélodies du terroir. A lire Le Matin Dimanche ou Le Nouvelliste, rien ne semble poser problème. Ce dernier insiste même sur les propos de l’organisateur rappelant plusieurs fois que cet Appel du 18 février ne s’adresse pas «contre quelqu’un», mais «pour le Valais».

C’est là que l’événement suscite le questionnement, et non des moindres. La haine d’un parti, et d’un politique en particulier, se doit-elle de rassembler?

L’image de «Maria, mère de famille, [qui] ne peut plus payer son loyer» parce que «l’Etat paie 650’000.- pour les loyers des migrants» peut révolter; envers ou contre son message. D’aucuns s’émeuvent de cette femme et de sa situation, d’autres s’offusquent de la propagande manipulatrice. Aussi, le bilan du Freysinger conseiller d’Etat en charge de la sécurité et de la formation est évidemment plus que discutable. De plus en plus rares sont ceux qui effectivement soutiennent l’éducation sous la gouvernance du ministre UDC. L’Ecole valaisanne se porte mal; c’est un fait.

Il n’en demeure pas moins que le principal concerné de l’événement citoyen n’a pas à porter tous les malaises d’un canton. Sa droite conservatrice non plus. D’autres départements vivent également une période de crise, à commencer par celui de la santé. A la femme de gauche Waeber-Kalbermatten, présente à l’Appel historique, d’en assumer les responsabilités. Pourtant, aucun lynchage de sa personne n’a été encore organisé.

En réalité, tout cela s’explique: la socialiste haut-valaisanne n’est pas considérée comme une «méchante». Il en va de même pour tous ses camarades en lice au Conseil d’Etat; à l’exception des trois vilains de la liste «Ensemble à droite».

Dans la loi du bouc-émissaire, on pointe du doigt un individu – ou un groupe –, on l’exclut et on finit par l’insulter pour l’éliminer. Voilà ce qui s’est passé samedi dernier à Sion. Que l’UDC l’ait bien cherché ou le mérite, ce n’est pas le problème; que ses membres n’aient pas leur place au gouvernement, non plus. Il reste que l’on désigne un ennemi et qu’on le chevauche pour la course à ses propres intérêts.

Yannick Délitroz s’est frayé un chemin doré à travers toute la vallée, son nom n’est désormais plus celui d’un simple conseiller communal: il est le nouveau messie du Valais libre. La gauche s’érige en chevalière rassemblant les autres partis derrière elle pour tuer le dragon fasciste.

Il serait bon qu’en politique les roses ne se gagnent pas par la diffamation des autres, mais plutôt par son propre travail. De plus, à long terme, le PDC et le PLR n’auront rien à gagner dans cette histoire: ils ne resteront que ceux qui ont suivi les rêveurs de L’Internationale.

Ecrire à l’auteur: loris.musumeci@leregardlibre.com

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