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A l’écoute du piano Clara Haskil2 minutes de lecture

par Hélène Lavoyer
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Les mercredis du cinéma – Hélène Lavoyer

Le 7 janvier 1895, à Bucarest (Roumanie), naissait Clara Haskil. Démontrant une disponibilité pour la musique dès son plus jeune âge, elle deviendra la pianiste interprète des grands compositeurs tels que Brahms, Mozart, Schubert ou Scarlatti. Discrète de son vivant, c’est sa capacité d’interprétation qui a subsisté et s’est imposé grâce à un style unique, d’une pureté transcendant le concret pour s’occuper, sans artifices, de musique. La légende Haskil brûle encore d’un feu vif dans le monde musical, comme à Vevey où le concours international Clara Haskil décerne, parfois, un prix qui ne se mérite pas uniquement grâce à la technique mais surtout à l’interprétation même. À l’occasion de la 27ème édition, le réalisateur Pierre-Olivier François livre le portrait d’une femme à la vie mouvementée et au caractère indomptable.

Dans la salle emplie d’aïeuls et de quelques visages juvéniles, la voix off au léger accent annonce le projet du documentaire : laisser parler la carrière sans encombrer de détails biographiques un film qui, à l’instar de beaucoup de récits de vie, aurait pu farder l’artiste au profit de la personne qu’elle fut. Si la vie privée de la Grande Haskil n’a pas été une priorité, les quelques détails personnels qui agrémentent la narration de l’histoire de Clara Haskil – par la lecture de lettres qu’elle rédigea à l’attention de ses sœurs, de sa mère ou d’amis notamment – nous la rendent familière, et même son incontestable étrangeté n’empêche pas de s’en faire une amie.

Accessible et passionnant, le portrait d’Haskil est encore dressé et expliqué par le chef d’orchestre Christian Zacharias, les pianistes Michel Dalberto et Éliane Reyes, ou encore le violoncelliste Pablo Casals. Leurs regards, à l’écoute de l’Interprète, se réunissent dans une lueur d’admiration et de respect. Ponctué d’images, de témoignages divers ainsi que de vétustes films du New York des années vingt, d’enregistrements inédits, la représentation de Clara Haskil est une réussite, non seulement en termes de montage et de création, mais également parce qu’elle attise la curiosité et appelle à vouloir en connaître plus sur la femme et l’artiste. La bande son, quant à elle constituée de multiples morceaux interprétés par la pianiste, continue d’habiter les esprits longtemps encore après la projection.

Ecrire à l’auteur: lavoyer.helene@gmail.com

Crédit photo: © francemusique.fr

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