Vous êtes sur smartphone ?

Téléchargez l'application Le Regard Libre depuis le PlayStore ou l'AppStore et bénéficiez de notre application sur votre smartphone ou tablette.

Télécharger →
Non merci
Accueil » France Gall, l’interprète

France Gall, l’interprète2 minutes de lecture

par Jonas Follonier
0 commentaire

Les lundis de l’actualité – Jonas Follonier

Janvier 1986. Daniel Balavoine s’éteint dans un accident d’avion. Michel Berger, qui était proche de l’artiste, écrit alors une chanson hommage interprétée par son épouse, France Gall : Evidemment.

Evidemment, cette chanson est magnifique. Et nous pourrions en citer une dizaine d’autres qui font indéniablement partie du patrimoine musical de la seconde moitié du XXe siècle. Il jouait du piano debout, La Déclaration d’amourElla, elle l’a, Diego libre dans sa tête, … Toutes montrent que France Gall était fondamentalement une très bonne interprète et que sa voix transcendait les mélodies de son mari.

Evidemment, avant cela, il y a eu Les Sucettes de Gainsbourg, dévoilant une jeune fille naïve. La chanson était belle et drôle ; les commentaires de son auteur, exécrables. Cet épisode est resté dans les mémoires. Il nous renvoie cependant encore à ce fait, ni bien ni mal, entendons-nous, que France Gall a toujours été conditionnée par les volontés artistiques (et pas que…) d’auteurs-compositeurs. France Gall interprétait les chansons avec sa voix ; puis, le public les interprétait à son tour, avec sa tête.

Evidemment, cette analyse n’enlève en rien le talent de la grande dame de la chanson qui nous a quittés hier. Elle nous invite néanmoins à ne pas tout confondre. France Gall n’est pas l’égale de Michel Berger ; France Gall n’est pas non plus l’égale de Véronique Sanson. Peut-être la première a-t-elle une voix plus limpide, une identité plus féminine, il reste que la seconde possède un génie de composition, que France Gall n’aura jamais eu.

Evidemment, il y a eu 1992, l’année infernale de France Gall. C’est la mort de l’homme de sa vie qui a signé la fin de sa musique. En 1997, elle tirera sa première révérence, artistique. Vingt-et-un ans plus tard, elle nous quitte pour de bon. Et c’est l’émotion qui nous gagne, peut-être, finalement, parce que cette histoire d’amour entre Michel Berger et France Gall, symbole de tout un art français, aura changé à jamais la perception que nous avons de leurs chansons.

Ecrire à l’auteur : jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo : © Europe1

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Contact

© 2024 – Tous droits réservés. Site internet développé par Novadev Sàrl