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Trump à Davos, un cadeau pour la Suisse2 minutes de lecture

par Loris S. Musumeci
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Les lundis de l’actualité – Loris S. Musumeci 

Le président Donald Trump était annoncé en trouble-fête pour le forum économique de Davos. Sa venue pure et simple criait au scandale. Des journaux du monde entier imaginaient les pires scénarios pour son discours officiel, prononcé vendredi dernier. Des activistes suisses, eux, brandissaient fièrement leur «TRUMP NOT WELCOME» dans les grandes villes helvétiques, n’ayant pas été autorisés à manifester dans la commune grisonne.

Aux journalistes, qui prédisaient un discours enflammé, crétin, protectionniste voire raciste, le président des Etats-Unis à répondu en offrant aux élites de l’économie mondiale une allocution portant le consensus et l’explication apaisée du «America First». Aux activistes, il a fait comprendre par sa bonne humeur et son honneur à être en Suisse, à quel point il était ridicule de prôner démocratie et liberté, tout en voulant censurer la visite d’un chef d’Etat – avec ses défauts, certes, mais aussi son ouverture d’esprit.

L’attitude d’Alain Berset est à louer

L’attitude de président de la Confédération est particulièrement à louer. Depuis son discours d’ouverture du mardi matin, on ne cessait de prétendre que son appel à une économie ouverte et une stabilité sociale était une attaque masquée à Donald Trump. Pourtant, le socialiste Alain Berset n’a pas cédé face à la facilité. Il aurait pu se complaire avec ses interlocuteurs en faisant de l’humour, et cracher avec une discrète condescendance sur la venue du «malade mental», élu il y a un peu plus d’une année.

«Nous sommes pas là pour donner des leçons de morale», a-t-il plutôt rétorqué mardi soir sur La 1ère de la RTS, alors que le journaliste semblait franchement insister pour qu’il dise du mal de Trump. Bien que les divergences entre les deux hommes d’Etat soient sans doute nombreuses, l’un et l’autre ont manifesté un respect solide et mutuel. Le «merci pour votre bienveillance» du président américain en témoigne.

Une amitié renforcée entre les Etats-Unis et la Suisse

Aussi anodines ou diplomatiques puissent-elles paraître, les bonnes ententes entre les autorités de deux nations différentes servent souvent de véritables intérêts, même pour la moins puissante des deux. Alain Berset a rappelé dans sa conférence de presse du vendredi soir à quel point la Suisse avait à gagner dans son amitié avec les Etats-Unis. «Nous somme le sixième investisseur étranger aux Etats-Unis, avant la France, l’Allemagne et même la Chine.» S’il est évident que les Etat-Unis sont utiles à la Suisse, le contraire l’est moins.

Le président de la Confédération a indiqué, suite à son observation, que dans un dialogue «à oreilles ouvertes», il avait fait remarquer à Donald Trump combien la Suisse pouvait également être précieuse à la première puissance mondiale, en s’offrant notamment comme terre d’échange au service de la diplomatie internationale. Selon les dires des deux délégations, la discussion a porté d’excellents fruits. C’est à croire que la venue de Trump fut davantage un cadeau qu’une honte pour la Suisse.

Ecrire à l’auteur: loris.musumeci@leregardlibre.com

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