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«Solo: A Star Wars Story»4 minutes de lecture

par Loris S. Musumeci
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Les mercredis du cinéma – Loris S. Musumeci

« Qi’Ra, je reviendrai, je reviendrai ! »

La planète Corellia est sale, industrielle, sombre et grave. Elle n’inspire aucune confiance ni bien-être. La vie y est triste et difficile. Han est encore bien jeune. Il vit sur cette planète, au service d’une mafia sordide qui s’exécute bêtement aux ordres du monstre Lady Proxima. Qi’Ra, sa compagne, partage cette condition misérable. Mais les deux jeunes ne sont pas au bout de leurs espoirs. Han parvient à tuer par une ruse spectaculaire Lady Proxima et fuit ses sbires avec Qi’Ra. Une fois arrivés au port d’embarquement, les deux réussissent à obtenir un billet pour quitter la planète grâce à une fiole de la très précieuse substance de coaxium.

Han passe en hâte le portail, mais Qi’Ra est soudainement attrapée par un agent de Lady Proxima. La grille se referme. Drame. Cris. Le jeune promet à sa belle le retour. Il ne l’oubliera pas. Il reviendra la chercher. Propulsé trois ans plus tard, le scénario expose l’évadé de Corellia sur un champ de bataille sanguinaire de la planète Mimban. Les circonstances font qu’il est jeté dans la fosse à la bête, qui n’est autre que le tant aimé Chewbacca, censé le dévorer. Parlant son langage, Han réussit à convaincre celui qui sera son compagnon pour toujours de s’évader. Ils rejoignent le contrebandier Thomas Beckett pour se faire de l’argent et réaliser leurs rêve respectif. Pour Chewbacca, libérer sa race de l’esclavage ; pour Han, retrouver Qi’Ra. Mais rien ne se déroulera comme prévu.

Le public préférait Harrison Ford

Voilà que Solo : A Star Wars Story vient s’ajouter au puzzle galactique de l’univers de Star Wars. Le film n’est pas un épisode de la saga dite canonique, il fait partie de l’univers étendu des films de George Lucas pour compléter la saga. Cette fois, la place est faite au héros Han Solo. Incontournable de la Guerre des étoiles, le personnage a été interprété par Harrison Ford dans les épisodes officiels. Désormais, puisqu’on revient à la jeunesse du pilot légendaire, c’est l’acteur « beau gosse » de vingt-huit ans Alden Ehrenreich qui endosse le rôle. Et là, les fans du Han Solo interprété par Harrison Ford grincent des dents.

Si le jeune garde l’arrogance délicieuse et l’ambition du vieil acteur, son jeu laisse quelque peu perplexe. Sans être désagréable ni totalement raté, Alden Ehrenreich ne convainc pas forcément. Le personnage est malin, certes, mais son interprète surjoue les malins ne réussissant pas à se détacher de son sourire confiant et brillant. En outre , il peine à entrer vraiment dans l’histoire. Tous les événements, jusqu’aux plus tragiques, le laissent quasiment de marbre, comme s’il ne s’était rien passé. Néanmoins, certains critiques sont trop sévères avec l’acteur qui, malgré les défauts évoqués, ne s’en sort finalement pas si mal.

Ce n’est en effet pas lui qui gâche le film. La réalisation de Ron Howard a été chaotique, on le sait désormais. Ce dernier a de fait été mandaté en juin 2017 pour faire aboutir le film qui tournait au vinaigre, selon George Lucas, à cause des réalisateurs initiaux Phil Lord et Chris Miller. Donc, si le long-métrage boîte un peu, inutile de chercher chez les acteurs car le contexte de tournage n’était pas favorable à un plein succès.

La rencontre de Chewbacca

Solo : A Star Wars Story donne par ailleurs un petit air d’une histoire qui n’a pas été portée jusqu’au bout. Nombreux sont les épisodes se succédant de la planète Correlia jusqu’à la fin et peu sont ceux qui laissent le spectateur satisfait. Bien que le film dure deux heures et dix minutes, tout a semblé trop tant la soif d’en connaître davantage sur le mythique Han Solo est grande. C’est sans doute ce défaut qui rend ce volet plutôt fade. Exception faite de la rencontre Chewbacca qui, bien que courte en durée, passe à l’écran avec une intensité remarquable. Elle restera dans les mémoires.

Du côté de la photographie, rien d’exceptionnel. Cela va sans dire, le numérique et l’explosif sont au rendez-vous. Pourtant, ils n’envahissent pas totalement l’écran. Selon la tradition de la photographie des Star Wars, l’image demeure très physique malgré l’inévitable masse des effets spéciaux. Elément agréable qui redore l’image du film : son style de western. Fidèles aux regards des cow-boys les plus chauds, les plans de duel pimentent des séquences qui auraient été insipides sans le combat. Enfin, sans être un bon film, la biographie de Han Solo jeune a le mérite d’être intéressante au vu de la saga et d’offrir une soirée de divertissement au cinéma.

« On n’est pas des maraudeurs, on est des alliés. Et la guerre ne fait que commencer. »

Ecrire à l’auteur : loris.musumeci@leregardlibre.com

Crédit photo : © Lucasfilm

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