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Du changement climatique au changement politique3 minutes de lecture

par Jérémie Bongiovanni
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Les lundis de l’actualité – Jérémie Bongiovanni

Tremblement de terre hier de l’autre côté de la Sarine. Les élections zurichoises ont semé la panique au sein des partis bourgeois du canton de Zurich. De leur côté, les nouveaux gagnants – Verts et Vert’libéraux – ont confirmé la tendance de ces dernières semaines, lors desquelles des milliers de personnes ont manifesté pour la cause climatique. Du changement climatique au changement politique.

Hier, dimanche 25 mars, les Zurichois élisaient leur Conseil d’Etat (exécutif) ainsi que leur Grand Conseil (législatif). Les résultats sont limpides: les Verts et les Vert’libéraux ont remporté cette bataille face aux autres partis, notamment face à une droite sonnée, accusant le coup. La semaine dernière, la gauche confirmait son succès en remportant le siège vacant du Conseil d’Etat vaudois, grâce à l’élection de Rebecca Ruiz. Celle-ci a comptabilisé treize mille voix d’avance sur son concurrent direct, l’UDC Pascal Dessauges.

Ironie de l’histoire, ce chiffre correspond également au nombre de manifestants pour le climat à Lausanne le 15 mars dernier. L’enjeu climatique, pour ceux qui en doutaient encore, est définitivement le nouvel épicentre de la politique suisse.

Un déficit idéologique à droite

Cette cristallisation des revendications climatiques révèle le déficit idéologique d’une droite incapable d’offrir des solutions crédibles. Elle balbutie, contredisant ses propres convictions, ne donnant l’impression que d’un opportunisme grotesque. Elle se considère comme incomprise; elle est en fait incompréhensible.

Les résultats de ce week-end doivent servir d’avertissement en vue des élections fédérales d’octobre prochain afin qu’elle propose une alternative crédible et qu’elle démontre que sa colonne vertébrale idéologique existe encore. Afin de s’opposer aux mesures de ceux qui se considèrent comme les sauveurs de la planète, il est indispensable que les partis de droite apportent des solutions fondées sur une colonne vertébrale idéologique qui permettent notamment de préserver les libertés individuelles. Une chimère? Nous verrons.

Les sauveurs de la planète et leurs solutions

Le camp des Verts et Vert’libéraux a été victorieux ce week-end. Ceux qui s’érigent en sauveurs de la planète vont donc désormais avoir des responsabilités, les mains dans le cambouis. C’est là que ça deviendra intéressant. Mon optimisme me fait préférer ce qualificatif à celui d’«inquiétant», mais de l’un à l’autre, il n’y a qu’un pas.

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Les solutions de ceux qui monopolisent le sauvetage de la planète sont parfois fort inquiétantes. On l’oublie cependant, la cause justifiant beaucoup, trop. Des taxes par-ci, des interdictions par-là, on sauve la planète, c’est légitime.

Emblématique des solutions proposées par la gauche écologique, une liste de propositions soumise par plusieurs conseillers nationaux socialistes énumère treize mesures afin de lutter contre le changement climatique. Pour ce qui en est des interdictions, on vous propose par exemple la fermeture des routes un dimanche par mois ou encore l’interdiction des vols courte distance. On vous interdira donc arbitrairement de vous déplacer comme vous le souhaitez.

Pour les taxes, celles-ci sont moins évidentes. On veut offrir un abonnement général CFF gratuit à tous les moins de vingt-cinq ans. L’illusion de la gratuité est séduisante, mais elle reste néanmoins une duperie. Le coût de tels cadeaux politiques est inévitablement l’injustice: on augmentera certaines taxes ou on s’endettera sur le dos des générations futures. Sournois, le vice se dissimule bien souvent derrière son apparence de vertu.

«System change not climate change», se trahissent-ils. Le climat devient donc un alibi pour tailler dans nos libertés et une excuse pour défendre un modèle de société socialiste et totalitaire.

Le changement politique

Il est grand temps que la droite comble son néant idéologique en matière de politique climatique, afin de démontrer qu’elle peut être une partie de la solution. Il faut pouvoir prouver que l’opposition à une mesure qui revendique la protection de la planète ne signifie pas vouloir la destruction de cette dernière, mais bien la protection d’autres valeurs qui ne peuvent être sacrifiées à tout prix. D’autres solutions, libérales, existent! Autrement, le changement politique pourrait se révéler tout aussi pernicieux que le changement climatique.

Crédits photo: © Wikimedia

Ecrire à l’auteur: jeremie.bongiovanni@leregardlibre.com


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