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Critique

Une fête de famille défaite2 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Fête de Famille © Praesens-Film

Dans ce nouveau film de Cédric Kahn actuellement sur nos écrans, Catherine Deneuve incarne une grand-mère souhaitant fêter son anniversaire entourée de tous ses proches. Mais c’était sans compter que la famille, c’est l’enfer, comme aurait pu dire l’autre.

Au cours d’un entretien publié dans nos colonnes il y a un an, le cinéaste français Franck Ribière, réalisateur de La femme la plus assassinée du monde, affirmait que la plus grande erreur du cinéma français fut la Nouvelle Vague et que sa seconde grande erreur consiste à y rester, encore maintenant. Certes, on ne compte plus les films d’auteur hexagonaux où l’ennui est au rendez-vous du spectateur et la masturbation intellectuelle au rendez-vous du réalisateur. Mais tous ces films ne sont pas médiocres, certains sont même excellents. En témoigne Fête de famille, qui sort sur nos écrans romands aujourd’hui et qui est tout sauf un navet.

Une tension qui monte

«Aujourd’hui c’est mon anniversaire et j’aimerais qu’on ne parle que de choses joyeuses», déclare Andréa (Catherine Deneuve, plus vraie que jamais) au quart du film. Jusque-là, l’intrigue s’est installée comme elle a pu, la photographie n’a rien montré d’original, les dialogues ont été banals. Bref, dans le public, on redoutait le pire. Mais cette phrase tombe si parfaitement dans le film que voilà, on y est; ces personnages, ça y est, on y croit. Et on espère de toutes ses forces pour cette grand-mère si touchante qu’elle soit entendue dans sa demande.

La tension se fait alors ascendante jusqu’à la fin du film, s’atténuant à quelques rares exceptions pour laisser place à des instants plus comiques. Mais Fête de famille est avant tout un drame, ayant pour objet la défaite d’une famille, ses secrets enfouis, ses plaies saillantes. Et cette incompréhension de l’autre, qui nous échappe toujours plus au fur et à mesure qu’on le connaît mieux. Comme en amour. L’amour est au centre de ce film fin, intelligent et grave, comportant dans sa bande-son épurée le joyau de chanson L’amour l’amour l’amour de Mouloudji. Celui-là même «dont on parle toujours».

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

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