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Un local culturel ouvre à Neuchâtel3 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Le Regard Libre N° 20 – Jonas Follonier

En plein centre-ville de Neuchâtel, dans l’un des nombreux beaux immeubles de cette cité estimable, ce n’est pas un appartement d’habitation, un «open space» ou un salon de massage qui vient d’ouvrir ses portes, mais un local aménagé par des jeunes de la région soucieux de créer un espace culturel. Et pas n’importe lequel. Ni élitiste ni alternatif, le Lokart a pour vocation de servir de lieu de création et de présentation de toute forme d’art. Lors du week-end d’inauguration les 27 et 28 août derniers, j’ai pu échanger des propos avec l’un des membres fondateurs du collectif artistique.

Le Regard Libre: D’où est née l’idée de créer un tel local?

Mehdi Berdai: L’origine se trouve clairement dans des intérêts communs pour la culture, notamment neuchâteloise. Le noyau s’est créé autour de la danse, avec Héloïse Marcacci et moi. D’autres personnes se sont vite montrées intéressées par notre projet: Virginia Eufemi et Thierry Fivaz, tous deux passionnés de théâtre, de cinéma et d’art pictural; Lisa Mazenauer, interessée par la photographie et l’approche du corps, ainsi que Sacha Dubois, qui nous a rejoints par la suite et qui lui a apporté la dimension théâtrale.

Ce local dans lequel nous nous trouvons me paraît être un endroit rêvé pour les amoureux de soirées culturelles et de débats (j’en fais partie). A quoi sera-t-il destiné?

Tout d’abord, il va nous servir à donner des cours dans les domaines où nous avons une certaine expérience. Héloïse donnera des cours de danse orientale et de tribal fusion, pour ma part ce sera la danse classique. Des leçons de renforcement corporel seront proposées par nous deux. Ensuite, la salle peut aussi très bien se prêter à des soirées débats, à des vernissages d’ouvrages, etc. Enfin, le local a un potentiel cinématographique vu qu’il possède un écran. Le studio peut servir à d’autres compagnies et associations que nous, cela va de soi.

Qu’en est-il de l’aspect financier?

Nous sommes très reconnaissants envers la Ville de Neuchâtel, qui s’est engagée à contribuer au paiement des six premiers mois de loyer. Cette participation financière est renouvelable, en vue d’une possible collaboration avec la Ville pour ses propres manifestations culturelles. Nous nous réjouirions bien sûr de pouvoir devenir indépendants financièrement: le soutien de l’Etat est une chance, mais ce n’est pas le but ! En ce qui concerne le reste du loyer, nous pouvons le payer grâce aux sous-locations de plusieurs personnes et organismes qui viennent par exemple donner des cours à certaines heures de la semaine. Nous avons su en mai 2016 que nous aurions le local. Héloïse et moi-même avons réalisé les travaux de rénovation. Beaucoup de réflexion a dû être également nécessaire.

Quels sont vos projets en cours?

Notre premier but, maintenant, est de trouver un rythme de croisière. Les cours commencent dès demain, le lundi 29 août. L’inscription aux différents enseignements et ateliers se fait sous la forme d’un abonnement avec des cases que l’on coche à mesure. Tout démarre gentiment, mais nous avons conscience que c’est normal. Pour vous donner un exemple concret de projet en dehors des cours, nous allons commencer à préparer, dans deux semaines, un spectacle interartistique basé sur un texte oral. Serons des nôtres notamment un metteur en scène et un comédien de Lausanne ainsi qu’une danseuse de Zürich.

Etes-vous optimistes pour la suite? Cette question est absurde, car vous devez répondre «oui», mais je suis intéressé par la manière dont vous vous y prendrez.

L’optimisme est nécessaire dans ce genre de projets, en effet. Mais il est d’autant plus présent que nous avons eu beaucoup de chance jusqu’à présent. Héloïse possède un don: elle arrive toujours à obtenir ce qu’on ne pensait pas qu’elle pourrait obtenir un jour. De plus, notre collectif est composé de personnes très différentes, au sens où elles sont complémentaires: c’est un véritable atout pour le futur. Enfin, et nous l’avons déjà dit, le lieu que nous nous sommes appropriés se prête à plusieurs types d’activités. Nous sommes donc optimistes et, plus encore, impatients que les choses se mettent en place!

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo: © Le Lokart

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