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Allez voir «Aladdin» pour vous aventurer dans les nuits d’Arabie4 minutes de lecture

par Loris S. Musumeci
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Les mercredis du cinéma – Loris S. Musumeci

«Il est temps que je vous raconte l’histoire d’Aladdin, de la princesse et de la lampe.» 

Il y a deux ans, c’était La Belle et la Bête qui était adapté du dessin animé au film par Disney. Cette fois-ci, c’est au tour d’Aladdin. Et autant vous dire tout de suite que cette nouvelle adaptation est vraiment bien fichue. La collection des Disney étant passée du côté de notre patrimoine culturel, il est fort habile de la part de la compagnie d’animation américaine de redonner vie à ses petits chefs-d’œuvre sous la forme de films.

Bien sûr Disney est une machine à fric, et elle a tout à y gagner; d’autant plus qu’elle s’adresse à un public déjà acquis. Mais il faut lui accorder qu’il n’est pas seulement question d’argent: c’est aussi une question d’art et de divertissement. Déjà que ces dessins animés étaient une révolution, et les films ne font pour l’instant que répéter l’effet révolution. En tout cas, pour ce qui est d’Aladdin, on assiste à véritable spectacle – c’était aussi le cas pour La Belle et la Bête, mais l’arrière-fond militant m’a rendu le film un peu moins sympathique.

A lire aussi: La Belle et la Bête, ou l’innocent militantisme

Alors même qu’on connaît l’histoire, les personnages et les chansons, et que chacun de ces éléments est repris quasiment tel quel du dessin animé au film, on est tout de même pris dans l’ambiance. On est pris de tendresse. On passe un très bon moment de cinéma. Les souvenirs d’enfance n’y sont certainement pas pour rien, il n’empêche que la révolution consiste justement en ce qu’un copier-coller demeure toujours plaisant.

En outre, cela saute aux yeux qu’on a affaire à des boss du cinéma. Pas forcément des auteurs à proprement parler, mais des boss. Parce qu’ils connaissent leurs techniques. Parce qu’ils savent ce qu’ils font, où ils vont et surtout où ils veulent nous emmener. Parce que la caméra réussit à danser avec ses personnages au rythme des chansons exceptionnelles d’Aladdin– primées en 1993 par l’Oscar de la meilleure musique de film entre autres prix.

Le décor n’est pas en reste. On est immergé dans la fabuleuse cité d’Agrabah. Elle est imaginaire, mais son côté oriental ressort bien, quitte à jouer avec la caricature. Que ce soit par ses minarets, son marché, ses couleurs. Sa farandole de couleurs. On nous en met plein la vue; ce qui tue tout effet de réalisme, bien sûr, mais puisqu’il s’agit d’une fable, que demander de mieux?

Qui dit fable, dit morale. Elle bien présente, et bien simpliste aussi. N’oublions pas que nous sommes chez Disney, et non chez Tarkovski. Chercher des psychologies travaillées et des dilemmes existentiels dans ce film reviendrait à réclamer du poisson frais dans une librairie. Même si la morale est simpliste, elle ne vire pas au ridicule. C’est en étant qui tu es vraiment que tu peux réussir: intéressant. Le mensonge c’est pas bien: d’accord, merci. Etre égoïste rend malheureux: O.K. Au moins, la leçon n’est pas malsaine. En plus d’offrir du rêve aux enfants, Aladdin livre un beau message. Et parfois, les morales les simples sont celles qui ont le plus d’impact, même pour les adultes.

 Autre bon point de décor: les acteurs. Pourquoi décor? Parce que comme les couleurs d’Agrabah nous éblouissent, eux aussi nous éblouissent. Aladdin (Mena Massoud) et Jasmine (Naomi Scott) ont un sacré charme en plus de bien assumer leur rôle. Le génie, quant à lui, est incarné par un excellent Will Smith qui donne au film son humour et sa légèreté. Désormais, il ne me reste plus qu’à exprimer trois vœux: que vous alliez voir le film, qu’il vous plaise et qu’à votre tour vous découvriez un génie et un tapis magique pour vous aventurer dans les nuits d’Arabie, où vous rencontrerez peut-être votre princesse sous le clair de lune.  Pour vivre un rêve bleu d’amour.

Ecrire à l’auteur: loris.musumeci@leregardlibre.com

Crédit photo: © The Walt Disney Company Switzerland

aladdin
ETATS-UNIS, 2019
Réalisation: Guy Ritchie
Scénario: John August, Guy Ritchie
Interprétation: Mena Massoud, Naomi Scott, Will Smith, Marwan Kenzari, Navid Negahban, Nasim Pedrad
Production: Walt Disney Pictures, Lin Pictures, Rideback, Marc Platt Productions
Distribution: The Walt Disney Company Switzerland
Durée: 2h09

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