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«ANNA»: le chemin vers la liberté est parfois semé de cadavres2 minutes de lecture

par Melisa Oriol
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Les mercredis du cinéma – Melisa Oriol

Avec son dernier film, Luc Besson arrive avec splendeur à constituer une vraie Matriochka (Poupée russe) que l’on prend plaisir à découvrir. Notamment grâce à la merveilleuse Sasha Luss qui joue ici son deuxième rôle, mais certainement pas son dernier!

C’est dans la digne lignée de Léon (1994) et de Nikita (1990) du même réalisateur, que se situe Anna. C’est à nouveau autour d’une protagoniste féminine que l’histoire se déroule. Une jeune femme russe qui tente de trouver un sens à sa vie en intégrant le KGB. Mais une chose est d’y entrer, une autre d’en sortir! Anna est ce genre de Badass qu’on adore et pour qui l’on éprouve une totale empathie. D’un être insignifiant, elle gravit les échelons et s’affirme en vraie tueuse, aussi belle que courageuse. Et c’est avec un certain plaisir non dissimulé qu’on l’accompagne tout au long de son évolution, de la larve au papillon.

Matriochka

C’est à l’image de ces poupées russes qui dissimulent toujours de nombreuses figurines que se construit le film. Chaque séquence clef nous est montrée de différents points de vue, provoquant ainsi, bien souvent, la surprise générale! C’est un choix très astucieux qui nous oblige à rester attentifs à tous les détails, car ils ont leur importance. Cette idée de double vision est constante et se trouve dans les multiples personnages que devra incarner Anna (Sasha Luss) lors de ses infiltrations, mais aussi dans le choix même du titre qui se présente comme un palindrome.

Luc Besson a, une fois de plus, parié gros sur la mise en scène. Ce sont de vrais combats chorégraphiés que l’on voit se dérouler sous nos yeux. En opposition à ces films bien souvent maladroits lorsqu’il s’agit de filmer une séquence d’action, Anna laisse s’épanouir le geste. Que ce soit avec un Beretta ou avec les poings, dans un bar ou un bunker, c’est à chaque fois une réussite.

Miroir, mon beau miroir

Cillian Murphy, dont on dit qu’il a les plus beaux yeux du cinéma d’aujourd’hui, Sasha Luss dont l’iris d’un bleu ciel est transperçant, la célèbre oscarisée Helen Mirren et Luke Evans au regard ténébreux. Quel casting! C’est avec justesse que le film met en avant les atouts de chacun de ses acteurs, avec parfois des plans serrés sur les expressions faciales, des séquences de complicité ou encore par des jeux de regards très élaborés. Bien que la protagoniste en soit à ses débuts dans le domaine du cinéma, elle ne se laisse pas déstabiliser par ces icônes qui l’entourent et dont le talent n’est plus à prouver. C’est une performance réellement époustouflante que la jeune russe de vingt-sept ans réalise en incarnant une vraie femme caméléon.


Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo: © Elite Film

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