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Au bonheur des «Dames»2 minutes de lecture

par Virginia Eufemi
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Les mercredis du cinéma – Virginia Eufemi

C’est une histoire de femmes que nous relatent Stéphanie Chuat et Véronique Reymond dans leur film-documentaire suisse intitulé Les Dames. Cinq romandes autour des septante ans nous livrent le témoignage de leur quotidien, de leur rapport à l’amour et à la vie. Au fil des saisons, de Carnaval à Pâques et à Noël, nous suivons quelques moments de la vie de ces femmes qui, avec sympathie, partagent avec nous leur vision du temps qui passe, de la vie qui défile et des années à venir.

«La vie devant soi»

Ces dames étaient journalistes, femmes au foyer, artistes, mariées, divorcées ou veuves, elles reviennent sur des épisodes qui ont marqué leur existence, sur les personnes qui les ont accompagnées et sur leur vie de tous les jours. La musique, la danse, le théâtre, la photographie rythment le quotidien de nos dames qui, passionnées, s’adonnent à de nombreuses activités. Ce film-documentaire, empreint de naturalisme et de tendresse, pose un regard authentique sur la réalité de l’âge qui avance.

Avec humour, nos cinq dames évoquent le regard des hommes sur elles, qui semble avoir changé depuis quelque temps et abordent, sans tabous, leur sexualité. Car si Véronique Reymond et Stéphanie Chuat entrent dans l’intimité de ces femmes, le spectateur n’a pas un sentiment de voyeurisme ou d’intrusion. Il s’agit plutôt de portraits sincères d’un âge qui n’a rien à envier aux autres: ces dames (re)découvrent des sentiments amoureux, vivent les joies de la grand-parentalité, font face au deuil de leurs proches et affrontent leurs phobies et leurs angoisses avec courage. Leur recette? Carpe diem. Elles vivent le présent et profitent de chaque jour.

Certaines recherchent un compagnon, grâce aux sites de rencontre ou aux soirées dansantes, pour partager les années à suivre. D’autres font face à la perte de leur mari et nous fournissent un récit très touchant de la solitude qui peut être comblée quelque temps après par l’arrivée d’un petit-enfant dans la famille. Les réalisatrices ne masquent pas les noms de ces femmes, mais ne les soulignent pas, de même que les lieux sont reconnaissables mais ne demeurent pas au centre de l’histoire; ces portraits demeurent donc universels.

La preuve en sont les réactions dans la salle de cinéma: le public du cinéma Apollo – une cinquantaine de personnes de plus de soixante ans, éminemment des femmes – était très réceptif et actif, ce qui démontre que Véronique Reymond et Stéphanie Chuat ont peut-être capté l’essence de la vie à ces âges-là, l’âge de la sagesse dit-on. Dommage qu’il n’y ait pas eu un public plus jeune, qui aurait sans doute apprécié cette ode à la vie, à l’amour, aux sentiments et au bonheur des dames.

Ecrire à l’auteur: virginia.eufemi@leregardlibre.com

Crédit photo: © Agora Films

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