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«Diamantino»: une naïve innocence bienvenue2 minutes de lecture

par Hélène Lavoyer
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Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) – Hélène Lavoyer

Le Portugal, vainqueur de la Coupe du Monde ? La question s’est posée au NIFFF, lors du match de la finale en Russie dans le film Diamantino, qui raconte l’histoire fantastico-fantasmique du footballeur du même nom. Nous avons découvert avec émerveillement ce long-métrage de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt.

Les énormes puppies gambadant habituellement à ses côtés lors des matchs, Diamantino ne les voit plus. Ces hallucinations fantasmagoriques qui lui venaient sur les pelouses des plus grands stades du monde disparaissent en pleine finale de Coupe du Monde. Lui, le meilleur des joueurs, fierté et fortune de sa famille, perd ce match décisif pour sa carrière et la nation portugaise. Après la mort de son père, les sœurs de Diamantino reprennent son rôle d’agent pour la carrière de leur cadet.

En parallèle, ce dernier est traumatisé par sa rencontre avec des migrants quelques jours plus tôt, et décide d’adopter un réfugié afin de faire le bien, en lui offrant le confort et l’amour que lui aussi a reçu de son père, au fur et à mesure des liens qui se tissent et, pour le spectateur, se révèlent avec la voix off de Diamantino en commentaire et les images à l’écran. Les desseins de ses nouvelles coachs tyranniques deviennent alors clairs : elles vendent le corps de leur frère à une scientifique afin de servir le nationalisme portugais.

Mais Diamantino a le cœur et l’âme innocentes, sans intentions ni attentes. Aux côtés de Rahim, une enquêtrice sous couverture se faisant passer pour un réfugié, il découvre l’amour et se révèle enfin complètement. Une aventure douce et prenante, animée par des personnages contrastés qui nous dégoûtent – à l’instar des avides jumelles – ou nous invitent à découvrir la beauté de la naïveté et de la combativité, avec des personnages comme Diamantino ou Rahim.

Après les nombreux longs-métrages de style thriller ou horreur présentés au NIFFF, Diamantino surgit comme une merveille pour les yeux comme pour le cœur, un baume qui, tout en nous permettant de nous sortir du carcan de la réalité et de la lourdeur des actualités, nous en rapproche par une sorte de satire et un message de tolérance et d’amour.

Le personnage de Diamantino nous rappelle que la véritable vertu se trouve dans l’émerveillement, la curiosité et la bonté désintéressée, ainsi que dans le pardon. Il met également en avant des actualités telles que la montée du nationalisme dans les pays d’Europe en en offrant une dimension de science-fiction pourtant assez proche pour que l’on s’y reconnaisse. Un petit bijou.

DIAMANTINO (Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt) – NIFFF – International competition
Cotations :F
Fuyez !
FFFFF
Frustrant
FFFFFFFFF
Fantastique !
Virginia Eufemi
Thierry FivazFFFF
Jonas Follonier
Hélène LavoyerFFFF

Ecrire à l’auteur : helene.lavoyer@leregardlibre.com

Crédit photo : © NIFFF

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