Vous êtes sur smartphone ?

Téléchargez l'application Le Regard Libre depuis le PlayStore ou l'AppStore et bénéficiez de notre application sur votre smartphone ou tablette.

Télécharger →
Non merci
Accueil » «Game Night», une comédie à la «Very Bad Trip»

«Game Night», une comédie à la «Very Bad Trip»3 minutes de lecture

par Marina De Toro
0 commentaire

Les mercredis du cinéma – Marina De Toro

Une fois par semaine, le couple Max (Jason Bateman) et Annie (Rachel MacAdams) organise une soirée jeux en compagnie de leurs plus proches amis. Depuis quelque temps, ils se retrouvent tous chez le jeune couple en cachette, car ils ne souhaitent plus la présence de l’étrange voisin Gary durant les soirées jeux. Max et Annie sont des férus de pop culture et de jeux de rôles en tous genres et ont participé à plusieurs petites compétitions; c’est d’ailleurs à un tournoi de jeux qu’ils se sont rencontrés. Ainsi, lorsque Brooks (Kyle Chandler), le frère de Max, propose au couple et à leurs amis une soirée jeux mémorable, ils se rendent tous à son domicile impatients de découvrir ce qu’il a concocté pour eux.

Le principe de la soirée est simple: c’est un jeu de rôles grandeur nature dans lequel Brooks a prévu une mise en scène où l’un des joueurs se fera enlever. Quant aux autres, leur objectif sera de le retrouver grâce à des indices dissimulés à différentes étapes de cette murder party. Le couple qui retrouve le participant enlevé gagnera une voiture très précieuse des années soixante. Toutefois, les joueurs devront être attentifs à ne pas confondre la mise en scène et la réalité, et c’est ce qui rend le jeu tout à fait palpitant selon eux. Pourtant, la soirée jeux ne se passera pas comme prévu ni pour Brooks ni pour les joueurs, mais elle restera tout de même inoubliable.

Une comédie déjà vue

Les scénaristes John Francis Daley et Jonathan M. Goldstein de Comment tuer son boss? sont de retour, mais cette fois en tant que réalisateurs pour Game Night. La recette qu’ils utilisent pour ces comédies américaines reste toujours la même: quelques personnages sans grande profondeur, de l’humour loufoque, des situations grotesques, une histoire insolite, des scènes d’action, et tout cela saupoudré d’une pointe d’ironie. Aux Etats-Unis, ce type de comédie, à l’instar de Very Bad Trip, correspond à la plupart des nouvelles comédies américaines sorties autour des années 2010. Game Night fait partie de ces nouveaux films qui ont donc la particularité de proposer un concept spécial dans le but de surprendre et de faire rire.

Ludique et ironique

Tout au long du film, le spectateur suit les différents protagonistes occupés à rechercher le joueur enlevé. La personnalité de ces personnages n’est pas vraiment approfondie, chaque couple est la caricature d’une classe moyenne, voire supérieure, américaine qui expose une image toujours plus idéale que la réalité. Brooks, par exemple, illustre parfaitement le rêve américain, par rapport à son frère Max, en exhibant sa voiture de sport ou en se vantant de sa fortune colossale. Ce n’est donc pas le développement de personnage qui est travaillé dans ce film, mais plutôt l’humour et les quelques références à la culture populaire.

Il y a aussi quelques critiques dont celle envers les personnes riches qui, ne sachant plus quoi faire de leur argent, organisent des soirées Fight Club pour parier sur le gagnant d’un combat. Des références à d’autres formes de jeux sont évoquées, comme la chasse à l’œuf qui va se glisser dans la murder party de Brooks, ou les devinettes présentes tout au long du film. Game Night est donc un divertissement ludique à l’américaine qui souhaite surprendre avec le concept de murder party. Néanmoins, il y a un manque d’ambition au niveau des personnages et du scénario. Ce défaut provient peut-être d’une intention de ne pas dépayser les admirateurs de comédies américaines modernes, qui sont fortement attachés à l’humour loufoque et aux situations insolites.

Ecrire à l’auteur: marina.detoro@leregardlibre.com

Crédit photo: © Warner Bros

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Contact

© 2024 – Tous droits réservés. Site internet développé par Novadev Sàrl