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Bâle: des jeunes UDC virés d’un bar à cause de leur parti politique4 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Photographie du bar prise par l’un des jeunes renvoyés par le patron

Une histoire apparemment simple, mais explosive. Des délégués cantonaux des Jeunes UDC suisses auraient été écartés d’un bar à cause de leur couleur politique, a appris en primeur Le Regard Libre. Le président et le vice-président de la formation réagissent.

Point de mousse pour ces jeunes gens, qui n’ont pourtant commis aucun acte susceptible de faire mousser le serveur. Enfin, à une chose près: ils sont d’une organisation qui le dérange. A savoir, les Jeunes UDC suisses. A peine installés au bar bâlois «Ts’Fähri Bödeli», une bonne douzaine de délégués cantonaux ont été invités à quitter les lieux par le gérant, selon leur témoignage:

«Après avoir pris notre commande, il nous a demandé de quelle organisation on était et quand on le lui a dit, il nous a lancé: “Je ne sers pas à ces gens-là.”»

Ces mots sont ceux du vice-président des Jeunes UDC suisses, Sacha Turin. Le Vaudois, remonté, se dit aussi très surpris: «La présidente des Jeunes UDC bâlois avait pris soin de réserver notre table pour cette sortie faisant suite à notre congrès national, et elle avait communiqué pour quel groupe elle enregistrait sa réservation.» Egalement présent quand cela s’est produit, le président de la jeunesse de parti, le Bâlois David Trachsel, valide au détail près la scène décrite par son collègue et affirme que son groupe n’aurait rien dit ni fait quoi que ce soit qui ait pu brusquer leur hôte. Pour lui, cet événement est révélateur d’une lame de fond:

«Notre renvoi de ce bar (public, mieux vaut le préciser) est une preuve de plus de la culture anti-démocratique, intolérante, hostile à la liberté d’expression, qui se déploie un peu partout. Si vous n’êtes pas d’accord avec une personne de cette tendance, elle ne vous reçoit pas.»

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Une tendance que le jeune politicien n’hésite pas à rattacher à la culture «woke». Un terme, rappelons-le, emprunté à l’argot afro-américain et issu de l’anglais «awake» (éveillé), qui qualifie une posture d’opposition à toute inégalités – ou à ce qui se présente comme tel – et à toutes les personnes qui défendraient ces dernières.

Pas de doute que cet incident, qu’il soit confirmé ou non par l’établissement bâlois, que nous n’avons pas réussi à joindre pour l’heure, servira d’argument politique aux Jeunes UDC. Il y a un peu plus de deux semaines, la formation dénonçait la politique menée par la banque UBS, qui demandait à ses collaborateurs d’utiliser des mots «neutres en termes de genre».

Mise à jour: dans un article publié sur le site de 24 heures le 14 août, le propriétaire du Fähri Bödeli a rapporté une autre version: «Le gérant leur a demandé de partir parce que c’est un endroit très calme, leur présence créait une énergie qui ne cadrait pas vraiment avec l’harmonie des lieux. Mais cela n’a rien à voir avec la politique.»

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

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