La richesse de la chanson française (6/6)
Le Regard Libre N° 18 – Jonas Follonier
Pour le dernier volet de «La richesse de la chanson française», nous allons nous intéresser à une chanson de Johnny Hallyday. Plongeons-nous dans le contexte de 1966, une année importante car elle constitue pour moi le début de la période musicale la plus impressionnante de la chanson française du XXe siècle: 1966-1968.
C’est en l’espace de ces trois ans que vont éclore les titres les plus paradigmatiques de la nouvelle génération de chanteurs: La Poupée qui fait non, Love me, please love me, L’Amour avec toi et Le Bal des Laze de Michel Polnareff; Les play-boys et Il est cinq heures, Paris s’éveille de Jacques Dutronc; La Javanaise et Bonnie and Clyde de Serge Gainsbourg; Noir c’est noir de Johnny Hallyday.
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Or, en 1966, ce dernier sort la chanson Cheveux longs et idées courtes dans l’album La génération perdue. Cette dernière a un destinataire précis: le chanteur barbu Antoine. Celui-ci, la même année, sort son premier succès: Les Elucubrations d’Antoine. Dans l’un de ses couplets, Antoine présente Johnny comme étant une idole démodée: «Tout devrait changer tout le temps / Le monde serait plus amusant / On verrait des avions dans les couloirs du métro / Et Johnny Hallyday en cage à Medrano.»
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