Les lundis de l’actualité – Léa Farine
Deux informations apparemment anodines ont retenu mon attention cette semaine. Selon la première, publiée lundi sur le site de RTS Info, l’OMS a identifié « une liste de 12 familles de bactéries contre lesquelles elle juge urgent de développer de nouveaux antibiotiques, en raison des risques que font peser leurs résistances aux traitements actuels. » De la même source, nous apprenons également, jeudi cette fois, que « des fossiles de bactéries âgés de près de quatre milliards d’années », donc 300 millions d’années plus vieux que ceux que nous connaissions déjà, ont été trouvés au Québec.
Ces découvertes ne changent pas la face du monde, même pas sur le plan scientifique. Elles ne constituent pas un sujet brûlant. Mais elles sont néanmoins actuelles, ou devraient l’être, en cela qu’elles permettent d’adopter un point de vue holistique sur notre environnement en tant qu’écosystème. Nous avons tendance, et c’est normal, à porter notre regard sur ce qui nous est proche, dans l’espace, dans le temps, dans la forme. Nous voyons ce qu’il est facile de voir. Or, les bactéries sont invisibles. Pourtant, alors même que je suis en train d’écrire, elles vivent et se dupliquent, dans mon estomac, sur ma peau, sur mon clavier d’ordinateur, partout autour de moi.