Le Regard Libre N° 26 – Loris S. Musumeci
Jours fastes (5/6)
Embarras, incertitudes et lassitudes pétrissent les missives de Corinna Bille et Maurice Chappaz. Tout particulièrement celles du quatrième chapitre de Jours fastes, «Je te souhaite d’être heureux dans tes solitudes», présentant les échanges de 1958 à 1969. Reste, pour la gloire de l’amour, une partie majeure d’affection et de tendresse entre les deux écrivains. Dans un langage toujours aussi vrai; à eux la parole.
Tourments laboureurs
«Je crois que j’arriverai à sortir des embarras financiers.
Je pense à toi chaque jour. J’espère arriver à une époque où tu seras déchargée. Je n’ai pas toujours de la patience, certes mais je me laisse prendre par les soucis, les obsessions lorsque je ne peux pas retrouver la joie dans la poésie, dans l’écriture.
Mais tu es toujours en moi comme ma plus belle certitude.
Je t’embrasse ainsi que les petits.
Maurice»
C’est un Maurice bien angoissé qui se retrouve tout au long de cette partie de correspondance. Il n’en désire pas moins des lendemains plus sereins, dans une confiance ardente.