Le Regard Libre N° 11 – Loris S. Musumeci
A vos urnes, prêts, partez ! Et le coup de revolver qui retentit dans le cœur de tout électeur. S’il est alors une période particulièrement intéressante pour s’interroger sur l’affaire publique, c’est bien celle-ci. Les chambres du national sont renouvelées. Très bien, mais à quoi bon ? Plus profondément, on peut aller jusqu’à se demander quel est le rôle de la politique. Philosophiquement, cette quête intellectuelle rejoint au plus intime d’elle-même la question du bien ; en le considérant, de toute évidence, au service du citoyen. C’est à ce point, en fait, qu’il devient autant complexe que difficile à penser. En effet, si l’on considère le bien social, il faut aussi réfléchir tantôt à la responsabilité politique du bonheur de l’homme – dans quelle mesure ce bien proposé pourra-t-il combler l’homme ? – tantôt au détachement du public face au privé au nom du respect de la liberté de chacun. De plus, en parlant du citoyen comme destinataire de ce bien, il est primordial de comprendre en quoi et comment il l’est. Cherche-t-on un bien pour tous, dans la collectivité et sans intimité, ou un bien pour chacun, dans la proximité, voire la filiation à l’Etat ? En somme, quel comportement du bien social ? Pour tous ou chacun ?