Il y a cent ans, les années folles débutaient. L’après-guerre promettait un avenir meilleur pour tous. Cependant, les problèmes de l’époque sont encore présents aujourd’hui. Alors je me pose cette question: avons-nous réellement évolué ces cent dernières années? Petit coup de projecteur subjectif sur les prochaines votations fédérales.
Y a-t-il une tactique pour voter? Une manière? Un geste? La question vous tracasse, chers Helvètes, en ce dimanche excitant. Conviendrait-il mieux de voter en faveur ou contre ses convictions? Demandez-vous sérieusement s’il en vaut même la peine d’introduire sa voix dans l’urne?
Ces questions semblent finement stupides; elles le sont effectivement en partie. Néanmoins, elles demeurent plus fines que stupides. Si cela peut vous aider à inscrire le bon coup de crayon sur le bulletin, veuillez bien me suivre dans une très brève réflexion abordant chacune de ces innocemment subtiles interrogations.
Le 9 février prochain, le peuple suisse devra se prononcer sur un sujet sensible : l’avortement. Si l’initiative lancée par des milieux religieux conservateurs – notamment le parti évangélique et certains membres du PDC – ne vise pas à le rendre illégal, elle a néanmoins pour but que l’avortement, qu’il soit un choix ou une nécessité médicale, ne soit plus remboursé par l’assurance-maladie. Leur principal argument : il est scandaleux que des personnes contribuent contre leur conscience au financement d’avortements par le biais de l’assurance obligatoire.
Or, n’est-ce pas le principe même du bien commun, de la participation à la société, que de cofinancer des actes, ici médicaux, dont certains sont effectués contre notre volonté ? Si l’on va jusqu’au bout de cette optique adverse, alors pourquoi financer l’hospitalisation d’un homme qui s’est blessé dans un accident dû à sa coupable inattention ? Pourquoi contribuer au traitement de la cirrhose d’un alcoolique ? Continuer la lecture de « Affaire privée », une drôle d’affaire…→