Sind Sie auf einem Smartphone?

Laden Sie die App Le Regard Libre aus dem PlayStore oder AppStore herunter und genießen Sie unsere App auf Ihrem Smartphone oder Tablet.

Herunterladen →.
Nein danke
Startseite » «What Will People Say» (Was werden die Leute sagen)»

«What Will People Say» (Was werden die Leute sagen)»3 Leseminuten

von Loris S. Musumeci
0 Kommentar

Internationales Filmfestival Freiburg - Loris S. Musumeci

«Hast du dir nie Gedanken über die Konsequenzen deiner Handlungen gemacht?»

Nisha (die hervorragende Maria Mozhdah) ist schön. Ihr typischer Teint verleiht ihr einen tiefen, orientalischen Charme. Dies verdankt sie ihren Eltern, die aus Pakistan ausgewandert sind. Trotz ihrer Herkunft führt das Mädchen ein völlig westlich geprägtes Leben. Sie tanzt in der Disco, trinkt ein wenig, raucht nicht zu viel, flirtet, wie es sich gehört, und lässt ihr Handy nicht aus den Augen. Die Nachrichten mit ihren Freundinnen überschlagen sich, um ebenso aufregende wie heimliche Ausflüge zu planen.

In der Familie ist das Verhältnis zu ihrer Mutter (Ekavali Khanna) eher angespannt. Mit Papa (Adil Hussain) ist alles zärtlicher; sie ist seine Prinzessin. Doch dieser weiß nichts von einigen ihrer Praktiken. Sie hat die Angewohnheit, abends über zwei Balkonetagen und eine niedrige Mauer aus ihrem Haus zu fliehen. Auf demselben Weg erreicht sie eines Nachts Nishas Freund. Mäßig sinnliche Berührungen, Küsse. Zu aller Unglück stürmt der Vater ins Schlafzimmer und bricht in Rage aus, indem er den Jungen verprügelt.

Suite à la rixe nocturne, Nisha est logée au service sociale. Mais « les gens ont déjà commencé à parler ». Confiante, la jeune fille appelle son père pour qu’il vienne la chercher. Il vient, néanmoins la pilule n’a toujours pas été avalée. Sous la forme d’un kidnapping, il l’emmène à l’aéroport. Direction Islamabad pour une rééducation radicale. Arrivés chez la famille du père, Nisha se retrouve comme dans une prison. Cloîtrée, elle doit se taire ; rester soumise.

Un Prix du public évident

Si What Will People Say a été couronné au Festival International de Films de Fribourg par le Prix du public, c’est parce qu’une telle thématique ne peut qu’intéresser et passionner. On pourrait même dire que le sujet plaît trop facilement. Après tout, qui ne s’émeut pas naturellement d’une jeune fille à qui l’on retire sa liberté ? Pourtant la situation est bel et bien réelle. D’ailleurs la réalisatrice, Iram Haq, l’a vécue. Avec douleur.

La photographie n’est pas des plus originales ; elle reste classique. La trame est portée par une caméra assez plate dans son ensemble, mais extrêmement puissante dans les détails. Le plus flagrant réside dans les gros plans des doigts de Nisha. A chaque moment intense, elle bouge le doigts, manifestant son angoisse ou sa joyeuse détente physiquement. Dans la même veine, les expressions faciales, toujours en gros plans, traduisent et résument les émotions lorsqu’elles atteignent leurs points les plus graves.

Les détails qui disent l’essentiel

Autre point de détail essentiel, les scènes où la protagoniste principale se retrouve tant isolée que fondue dans la masse. En fin de compte, les deux reviennent au même : elle y perd sa liberté, son individualité. Le flou l’entoure au Pakistan. Cela signifie par là même sa confusion interne. A l’école pakistanaise, Nisha se retrouve voilée, noyée dans un uniforme que portent toutes les autres filles. Le plan est marquant dans la mesure où, par un zoom en arrière, il montre la tragique uniformité des jeunes femmes.

Une autre séquence rejoint le message : d’Islamabad au village du père, le bus est submergé en plongée dans une épaisse forêt. La route se réduit ainsi à un simple filet. Là encore, Nisha est isolée, ou, plus précisément, elle se dirige vers l’isolement. Les procédés techniques à forte valeur symbolique ne se limitent cependant au personnage principal. Son père, éminemment complexe, est accompagné par le son et la caméra quand la colère l’envahit. Ils jouent les battements accélérés de son cœur : la caméra palpite, le son s’assourdit.

Le jeu des acteurs est remarquable. Les expressions faciales ayant déjà été évoqués, il convient de noter leurs positions corporels. D’une manière quasi théâtrale, ils disent tout ce qu’ils ne peuvent exprimer verbalement dans la droiture ou le voûtement de leur dos. Le père et la fille particulièrement participent de ce fait à la transformation du film en un véritable thriller. Leur violence est ascendante ; jusqu’au point où le père crache sur fille. Choc total. What will the public say ?

« Désormais, tu es notre fille. »

Schreiben Sie dem Autor : loris.musumeci@leregardlibre.com

Fotocredit: © Praesens-Film

Das könnte Sie auch interessieren

Einen Kommentar hinterlassen

Kontakt

Le Regard Libre
Postfach
2002 Neuchâtel 2

2025 - Alle Rechte vorbehalten. Website entwickelt von Novadev GmbH