Unveröffentlichter Artikel - Jonas Follonier
Vorgestellt als Schweizer Premiere bei der zwanzigsten Ausgabe des Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) heute, am 3. Juli, auf den Tag genau vier Jahre nach der Weltpremiere von’Feindlich im Rahmen desselben Festivals, Mäander ist der zweite Spielfilm des französischen Regisseurs Mathieu Turi. Im Modus einer leichten Science-Fiction handelt dieser Horrorfilm von einer jungen Frau, die von Gaia Weiss verkörpert wird und sowohl gegen die Hindernisse der langen Röhre, in der sie eingesperrt ist, als auch gegen die Fallen ihrer eigenen Psychologie kämpfen muss. Die zweite Variation eines Genrekinos im Plural.
Avancer. C’est la seule chose que peut faire Lisa (Gaia Weiss, de la fameuse série Vikings) pour espérer survivre dans le tube où elle se réveille après avoir fait une mauvaise rencontre sur la route. Avancer en évitant les pièges mortels et les étranges présences qui minent son chemin. Avancer le plus vite possible, un mystérieux bracelet indiquant à la jeune femme un minuteur qui n’annonce rien de bon. Si la présence d’une voiture comme élément déclencheur de Mäander est un joli clin d’œil au précédent et premier long-métrage du réalisateur Mathieu Turi, Feindlich, ce n’est pas la seule référence du film à un univers très cohérent.
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Le lien le plus saillant qu’établit Mäander est celui avec Cube, le célèbre film canadien d’épouvante signé Vincenzo Natali et se mêlant lui aussi à la science-fiction. Cette parenté est si assumée que la différence entre les deux films tient au final en une seule lettre: on n’a plus affaire à un cube, mais à un tube. Ce «t» est aussi celui de Turi, car évidemment le film a bien d’autres caractéristiques qui lui sont propres et la patte du réalisateur français y est pour beaucoup. On retrouve dans Mäander la même manière de faire un film-concept accessible que dans Feindlich.
Cette histoire de course pour la vie dans un huis clos labyrinthique et cauchemardesque – pas seulement pour les claustrophobes – file la métaphore des dilemmes moraux sur la base d’une réalité adverse. L’hostilité est à la fois extérieure et intérieure. Les effets de caméra très travaillés autour du personnage et la machinerie qui a dû être trouvée pour l’occasion le rendent bien. La dimension surfaite de certaines clés de compréhension données à l’héroïne tout comme au spectateur est rattrapée par une efficacité de la forme. Le sentiment d’oppression s’en retrouve garanti. En musique, Mäander serait à coup sûr un tube.
A voir encore au NIFFF le 5 juillet à 16h15, le 7 juillet à 16h00 et le 10 juillet à 00h30.
Schreiben Sie dem Autor: jonas.follonier@leregardlibre.com
Crédit photo: © Alba Films