Les défauts du principe de milice inscrit dans l’ADN suisse seraient plus prononcés encore dans un système davantage professionnalisé.
Un extrait traduit du livre de Gerhard Schwarz Die Schweiz hat Zukunft (références en fin d’article).
Lorsque je voyage dans les pays voisins et que j’y ai des contacts avec les autorités locales et les acteurs politiques, je me rends compte à quel point ce que nous appelons la milice nous distingue d’eux et quel puissant ciment elle représente. Dans les pays voisins, les élites ne se méfient pas seulement du peuple, qui pourrait prendre des décisions extrémistes, mais elles se méfient également des non-professionnels qui composent les exécutifs, le monde politique et l’administration. Inversement, la Suisse est sceptique en ce qui concerne la professionnalisation de l’ensemble du secteur public. Cela explique aussi pourquoi même la justice n’est pas vue