Le Regard Libre N° 31 – Marina De Toro
Pérou 2017 (1/2)
« Es-tu vraiment sûre de vouloir partir aussi loin ? Le Pérou, mais il n’y a rien là-bas ! Tu sais, j’ai entendu que c’était très dangereux comme pays, à ta place je n’irais pas. Mais pourquoi tiens-tu tellement à partir à l’autre bout du monde ? » Voilà les quelques remarques que j’ai reçues lorsque j’ai annoncé que je partais trois semaines au Pérou avec mon compagnon. Résultat, lorsque je suis arrivée là-bas, j’avais très peur, car ces remarques tournaient en boucle dans ma tête et m’ôtaient toute confiance. Mon compagnon et moi-même avons choisi cette destination pour la découverte, l’aventure, mais surtout pour l’histoire du pays que nous n’avons jamais étudiée en Suisse. Selon moi, le voyage est un moyen efficace pour la pratique de l’Histoire, discipline que j’étudie à Neuchâtel. Il permet de se trouver au plus près des événements passés grâce aux documents et monuments subsistants, mais aussi de comprendre le présent qui est le produit même d’une succession d’instants révolus et immuables.
En définitive, je ne vais pas écrire sur tout ce que nous avons fait au Pérou, mais je vais tenter de dépeindre quelques éléments que nous avons appris sur le pays et ses habitants afin de transmettre non seulement notre expérience, mais aussi leur histoire. Les informations que je donne viennent pour la plupart des guides que nous avons côtoyés, des musées et des sites que nous avons visités. Toutes les peurs qui s’étaient manifestées avant le voyage se sont vites estompées, le Pérou étant accueillant et finalement assez accessible. Chaque instant de notre expérience nous a renseigné un peu plus sur le pays, mais aussi sur nous, car, au final, c’est parfois l’ignorance des choses qui mène à la peur de celles-ci.