Le parti travailliste britannique a gagné le scrutin de juillet dernier grâce au soutien d’un électorat attaché à une politique migratoire restrictive. Il n’est pourtant pas certain que le Labour sera en mesure d’honorer ses promesses dans ce domaine.
«Vous avez perdu le contrôle de nos frontières». Ces mots n’ont pas été prononcés par le dirigeant d’un parti de droite souverainiste, mais par Keir Starmer lorsqu’il siégeait à la Chambre des Communes britannique en tant que chef de l’opposition travailliste. Cet ancien procureur général, devenu Premier ministre en juillet de cette année, dénonçait alors les errances du gouvernement conservateur de Rishi Sunak en matière d’immigration. En effet, depuis qu’il a succédé au très extrême Jeremy Corbyn à la tête du Labour, Keir Starmer s’attache à montrer que son parti est attaché aux questions d’ordre public et de sécurité, pour séduire à