Le Regard Libre N° 18 – Vincent F. Pickert (notre invité du mois)
Avec les interdictions d’Uber dans plusieurs régions, comme l’Espagne, le Nevada et l’Inde, les manifestations anti-Uber à Paris ou encore des débats au Conseil de Ville de Toronto, la tension monte autour du géant californien. En effet, le service alternatif aux taxis classiques inquiète : n’importe qui peut, à faible coût et en quelques clics, profiter ou offrir des services de taxi. Pour le service Uber Pop, celui qui crée le plus de polémique, nul besoin de licence, de formation ou de certification : une inscription sur l’application suffit.
Malheureusement, cette technologie de rupture souffre de son caractère innovant. Les syndicats de taxis, les politiciens et les citoyens accusent Uber, respectivement, de concurrence déloyale, de non respect des lois et de destruction des traditions – à Londres, par exemple, avec les fameux “Cabs”. Dans un esprit conservateur et de justice, le service de “sharing economy” se voit interdire l’accès dans de plus en plus de parties du globe.