Article inédit – Loris S. Musumeci
Léo Ferré la chanta, Charles Baudelaire la proclama, Caspar David Friedrich la peignit, Jean-Paul Sartre la pensa philosophiquement. Il s’agit de la solitude. Cette belle rose piquante qui blesse à s’en saisir, mais dont on ne peut se passer.
« Celui qui n’a jamais été seul au moins une fois dans sa vie », qui est-il ? Existe-t-il du moins ? Si l’homme est, par nature, un être social, il a besoin aussi, par cette même nature, de se retrouver face à son propre mystère, à savoir lui-même.
Je ne prétendrai pas ériger ici une histoire des conceptions et représentations de la solitude à travers les âges, ni de l’expliquer à la lumière des théories de grands psychanalystes. Je désire simplement livrer une brève pensée par la question suivante : la solitude peut-elle être le terreau de l’ouverture à autrui ?