Le Regard Libre N° 17 – Jonas Follonier
Nombreux sont les jeunes engagés en politique. Le Regard Libre est allé à la rencontre de deux d’entre eux, dans un bar de Neuchâtel : Luc Bourquin, représentant des Jeunes socialistes neuchâtelois au niveau suisse, et Michele Barone, vice-président des Jeunes libéraux-radicaux suisses. Quand babord et tribord s’affrontent amicalement autour d’un verre, cela donne naissance à d’intéressantes discussions.
Jonas Follonier : Le 5 juin, voterez-vous pour ou contre l’initiative demandant l’instauration d’un revenu de base inconditionnel (RBI) et pourquoi ?
Luc Bourquin : Il faut savoir que le RBI est une question sensible, car au sein même du PS, il y a une division. Le PS suisse tout comme le PS neuchâtelois sont contre, alors que les Jeunes socialistes suisses et neuchâtelois sont pour. Pour ma part, je pense que c’est un enjeu très important, dans la mesure où pour une fois, on a une votation qui remet en cause le système. Ce qu’il y a de très intéressant dans cette proposition, c’est qu’elle veut séparer le travail de la subsistance. Il s’agit de dire que tout le monde a le droit à une vie décente, quelles que soient ses qualités ou ses ambitions. Beaucoup ont peur que les gens arrêtent de travailler : un sondage montre qu’au contraire, très peu de gens cesseraient d’avoir un travail. Je pense aussi qu’économiquement, le RBI serait positif à long terme, car on arrive actuellement à un stade où on ne peut plus garantir le plein emploi. Cela est dû aux avancées technologiques et à la quatrième révolution industrielle. Le RBI serait une solution face à ce phénomène. A ceux qui disent que le RBI est contre le capitalisme, j’ai envie de répondre que non, le RBI permet de sauver le capitalisme !