Si l’aspect esthétique des images créées par intelligence artificielle atteint désormais le stade ultime du photoréalisme, leur champ sémantique demeure humain, trop humain.
Comme y parvint le procédé photographique avant lui, à force de renforcements techniques, le prompt art – qui consiste à générer des images en formulant des commandes textuelles sur l’interface d’une intelligence artificielle (IA) – peut désormais se targuer d’obtenir des résultats proches de l’illusion de réalité. Or, quand la photographie se propose d’offrir une représentation de la réalité par la médiation d’un opérateur et de son appareil, son référent s’inscrit dans la matérialité du monde physique; la méthode computationnelle, elle, génère une image composite exempte de ce lien d’ancrage direct, sur la base hétérogène de milliards de références visuelles préexistantes compilées sur Internet. Autrement d
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