Chaque mois, retrouvez la chronique d’une des personnalités qui nous font le plaisir de prendre la plume en alternance. Dans son billet, l’écrivain Quentin Mouron explore un thème d’actualité avec son tranchant habituel.
La nature est à la mode. Soins naturels, nourriture biologique, broussailles de poils au torse et au cul, darwinisme social, transphobie orageuse, l’obsession naturiste prend des formes diverses et touche des groupes sociaux hétérogènes, parfois hostiles entre eux. Qu’y a-t-il de commun entre le cadre urbain possédé par la nourriture biologique et l’homophobe bas de plafond qui considère qu’il y a «quelque chose de louche à voir deux mecs se galocher»? Qu’y a-t-il de commun entre celui qui revendique de laisser crever les vieux du coronavirus et celui qui ne «s’épilera jamais nulle part parce que cela n’est pas naturel»? Demandez-leur, ils vous le diront: il n’y a aucun point comm