Selon certains historiens des idées, le XIXe siècle a marqué une rupture avec les temps précédents, où la vieillesse était encore considérée comme un gage d’expérience et un modèle à suivre pour les jeunes générations.
Si l’on en croit Mona Ozouf, le XIXe siècle pourrait être qualifié d’«orphelin». En effet, dans un article publié en 2007 par Le Nouvel observateur, l’historienne française estimait que les grandes ruptures politiques et sociétales qui marquèrent l’avènement de ce siècle donnèrent à la jeune génération un profond sentiment de vide. Après la violence de la Révolution et le fracas de l’épopée napoléonienne, la jeunesse française et européenne était en quête de nouveaux repères.
Pourtant, au lieu de s’attacher à faire rejaillir les vestiges d’un passé trop promptement congédié, les sociétés européennes commencèrent à accorder davantage d’i