Après la Première Guerre, beaucoup de maisons aristocratiques furent contraintes de se lier à des membres de la grande bourgeoisie pour survivre. Leur rapport à l’argent a alors profondément évolué. Ils sont désormais nombreux à réussir dans le milieu des affaires.
Dans ses Mémoires d’outre-tombe, François-René de Chateaubriand note que «l’aristocratie a trois âges successifs: l’âge des supériorités, l’âge des privilèges et l’âge des vanités». Or il semble qu’au sortir de la Grande Guerre, la haute noblesse européenne était entrée dans l’âge des vanités. En effet, elle avait perdu l’ascendant dont elle avait longtemps disposé grâce à sa puissance financière. Seule la perpétuation de ses codes au caractère étriqué et exclusif lui permit de fasciner et d’attirer à elle des membres de la nouvelle classe dirigeante bourgeoise. De nombreuses familles aristocratiques assurèrent ainsi