Le Regard Libre N° 68 – Jean-David Ponci
Dans le sillage de Beethoven, nous avons abordé précédemment les trois géants du XIXe, Wagner, Liszt et Berlioz, que l’on pourrait aussi dénommer les bulldozers du romantisme. Progressistes et innovateurs à l’extrême, ils ne correspondent guère à l’idée de l’artiste romantique, méditatif et fragile. Il est temps de laisser place aux «introvertis» de l’époque qui ont été des géants d’une autre manière. Il a déjà été question de Schubert, il reste Chopin, Brahms et surtout Schumann. Encore aujourd’hui, il est difficile de savoir ce qu’il en était de la folie de Schumann et de son amour pour Clara. Face à une vie auréolée de mensonges par ses proches, il nous lègue une œuvre criante de vérité, des chefs-d’œuvre de sensibilité qui font de lui le plus passionné des romantiques, ou peut-être même le plus romantique des romantiques.