Les bouquins du mardi – La rétrospective – Anais Sierro
Pour la jeune femme que je suis, quelque peu perdue et extérieure à ce monde, la lecture de L’Etranger de Camus a sonné comme ma plus grande révélation littéraire. Un bouleversement de vie! A l’heure où La Peste a été relue par des milliers de lecteurs et remise au goût du jour «Covid-19», il m’était important de mettre en lumière cet autre chef-d’œuvre camusien. Parfois couvert d’un grossier dédain. Or, nous qui sommes tant nombreux à l’avoir étudié lors de nos années d’études, oublions nos manuels scolaires le temps d’une critique, le temps d’une audace. Laissons, en partie, de côté le procès de Meursault, criminel de ne guère éprouver d’émotions. Et appelons à la barre l’accusé pour incitation au meurtre et à l’apathie : le soleil.