Von Krantz – un étrange physicien paraplégique – a mis au point l’Annulator, un engin capable de désamorcer les charges nucléaires. Il habite reclus dans sa villa avec sa fille, Sylvaine, et son assistant, Yvan. Les services secrets des grandes puissances cherchent inévitablement à lui dérober les plans de son invention. Commence alors un ballet d’espions tous aussi loufoques que burlesques qui font l’originalité de L’Inconnu de Shandigor — premier long-métrage de Jean-Louis Roy. Après restauration, ce film a pu entamer, en 2016, une seconde vie au festival du film de Locarno — où il avait vécu sa première suisse en 1967. En janvier 2021, Les Journées de Soleure ont fêté leur cinquante-sixième édition. En hommage à son réalisateur Jean-Louis Roy, décédé en mars 2020, le festival soleurois a reprogrammé L’Inconnu de Shandigor. Le long-métrage y avait déjà été accueilli l’année de sa sortie et avait été perçu par certains journalistes, dont Freddy Landry, comme la preuve qu’un «jeune cinéma suisse existe».