Sous la tente du Détour, la scène est dépouillée: tout juste une
table de mixage en son centre et des rangées de LED – et non de LSS –
accrochées verticalement sur les côtés. J’ai profité des feux d’artifices pour
me dégotter une place à seulement quelques mètres de la scène, je suis encore
loin de me douter que cela va me sauver.
Les parents de Damien sont des manifestants de gauche très actifs. Ils s’engagent pour toute une série de causes telles que la maltraitance animale ou le statut des sans-papiers. Mais lorsque la mère de Damien meurt subitement, l’engagement social de la famille est dissout et chacun prend une route différente. A l’âge adulte, devenu «pion» dans une école, le personnage principal décide de reconnaître un enfant syrien pour qu’il reste scolarisé en France. Le fils de manifestants renoue ainsi avec ses racines. Mais il se retrouve vite dépassé par son envie d’aider son prochain après avoir entraîné d’autres «pères» dans son aventure.
«Les enfants ne sont ni échangeables, ni remboursables»
Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) – Virginia Eufemi
Des quartiers malfamés, des déchets et des images de la Vierge Marie constituent le décor de Mutafukaz, remarquable film d’animation franco-japonais faisant partie de la catégorie « Films of the third kind » du NIFFF. Cette section, qui regroupe les œuvres inclassables par leur originalité, accueille cette perle, adaptation de la BD française éponyme par Guillaume « Run » Renard, qui a également co-réalisé le film avec Nishimi Shojiro.