Regard sur l’actualité – Loris S. Musumeci
La tension est montée en un rien de temps. Après les lancés de missiles nord-coréens du 4, 8 et 28 juillet derniers, Donald Trump n’a pas laissé planer le doute quant à la posture qu’il comptait tenir face à Kim Jong-un. Il a promis mardi à son ennemi, dans un élan d’improviste, « un feu et une fureur que le monde n’a jamais vus jusqu’à présent ». Ce point culminant des appels belliqueux ne fut pas sans rappeler la rhétorique de Harry Truman en 1945, déclarant aux Japonais qu’allait s’abattre sur eux « une pluie de destruction venant des airs comme on n’en a jamais vue sur cette Terre ».
Subitement, le chef de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a menacé en premier lieu l’île de Guam. Toujours dans un registre apocalyptique, il a condamné ce territoire américain en proximité de la péninsule à être « enveloppé par le feu ». Concernant les USA, sans trop de surprise de vocabulaire, ils deviendraient « un océan de feu ». C’est là tout l’enjeu des missiles intercontinentaux.