Les bouquins du mardi – La rétrospective de la littérature – Anaïs Sierro
La vagabonde nous propose de suivre la vie de Colette Renée – personnage bien trop ressemblant à l’auteure pour les dissocier – tout au long de ses longues heures de spectacles, mais pas que… Ce roman est à l’amour ce que L’étranger de Camus est à la vie. Nous y allons, suivant la vie d’une femme à qui la présence d’un homme s’impose, alors que nous prenons, l’air de rien, de pertinentes claques. Preuve en est qu’à sa lecture, nous remettons en cause notre vison de l’amour, après en avoir connu le premier. Celui dont «on se souviendra toute notre vie», enfin dit-on… Mais quoi des bons souvenirs, des premières fois ou de la douleur de sa perte nous reste-t-il à vie, en souvenir? C’est l’interrogation profonde et personnelle que m’a permis la vive et libre écriture de Colette. Alors, je vous préviens: vous autres amoureux de l’amour: fuyez! ou accrochez-vous… Colette nous offre sa vérité. A moins qu’il ne s’agisse de «notre» vérité à tous…