Regard sur l’actualité – Loris S. Musumeci
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, n’était pas à Zurich le 12 mars. C’est Metz qui l’accueillit finalement. Les grands noms du parti au gouvernement sillonnent leur pays, mais aussi plusieurs nations d’Europe. Ils doivent convaincre la population locale comme émigrée de voter positivement au référendum du 16 avril prochain, qui a pour objet la modification de la Constitution. Elle vise à remplacer le système parlementaire actuel par un système présidentiel.
Recep Tayyip Erdogan verra son pouvoir considérablement accru si le «oui» l’emporte. Il pourra engager des décrets, nommer lui-même ses ministres et les hauts fonctionnaires, ou encore dissoudre le Parlement et déclarer un état d’urgence: comme en France.
Ce que veut le peuple turc, reste affaire turque. L’Union Européenne n’a pas à s’en mêler. En revanche, la campagne pour une acceptation de la proposition du référendum avance des difficultés lorsqu’elle se joue sur sol étranger.