Cette chronique a d’abord été publiée dans La cinquième saison N°7.
«Minuit approche et quelque chose de démoniaque attend dans le noir/Au clair de lune, tu aperçois quelque chose qui fait arrêter ton cœur de battre/Tu tentes de crier mais la terreur avale ton cri avant qu’il ne sorte/Tu ne peux presque plus bouger, l’horreur te regarde droit dans les yeux/Tu es paralysé.»
Michael Jackson, Thriller
Paroles de Rod Temperton
(Traduction approximative)
Ouvrir Folmagories, dérivé fou de fantasmagories, c’est ouvrir la porte du quotidien au merveilleux et ne craindre sur son seuil ni fantôme, ni sorcière, ni vouivre, ni feu follet ou plus largement quelconque apparition de son, de buée, de gaz et de lumière. Au fond, c’est accepter que la réalité, pour joindre les deux bouts, pour exister, pour fonctionner et pour remplir son rôle, doit nécessairement avoir recours à l’imaginaire comme moyen d’opposition, de lutte, d’effet contraire, comme le biceps ne fonctionne qu’avec le mouvement élastique du triceps, son antagoniste.