Les mercredis du cinéma – Nicolas Jutzet
Le langage claque aux oreilles. La sécheresse du russe, langue originale du film, laisse au spectateur la mission délicate et exigeante de s’imaginer l’équivalent dans sa langue. Ce qui, bien qu’aidé par les sous-titres, représente un exercice ardu. Ce film est sans doute une source de motivation inégalable pour apprendre l’alphabet cyrillique, tant la spontanéité des échanges semble prégnante et juste. La magie se perd quelque peu dans la traduction, mais l’essentiel reste.
Le charme des acteurs principaux, Elizaveta Boïarskaïa dans le rôle d’Anna Karénine et le renversant amant, Maxime Matveïev, qui se glisse parfaitement dans les habits du Comte Vronski, est indiscutable. En face, le mari éconduit, d’une froideur saisissante, Vitaliy Kishchenko, ravira les fans de Poutine, tant sa ressemblance est saisissante.