Face aux échecs du XXe siècle, la gauche a changé de terrain. Plus soucieuse du sort des minorités que des travailleurs, elle déçoit. Mais des cendres du dépit naît un étrange sentiment: la mélancolie. Cet affect se révèle la clef d’un retour de la «vraie gauche».
Dans une sympathique chanson de Renaud, Socialiste, le sujet lyrique narre sur fond musical sa rencontre avec une militante socialiste, Simone, lors d’une manifestation, vraisemblablement lors des événements de Mai 68. Voici ce qu’il en dit: «[Elle] Croyait que l’matin du grand soir / Allait v’nir / Croyait au grand souffle d’espoir / Sur l’av’nir / Genr’de conn’ries qu’déjà quèqu’part / J’avais lues / Dans Minute ou dans un journal / Je sais plus.»
https://www.youtube.com/watch?v=mSuxRB65-cEEtrange duo que celui présenté par le chanteur français: une militante convaincue et engagée qui manifeste en compagnie