Shibari signifie «attacher», «lier» en japonais. Proche du BDSM, cette pratique est issue des techniques de torture des samouraïs. Aujourd’hui pratiqué dans des clubs un peu partout en Europe comme au Japon, le shibari a rejoint le domaine de la performance artistique, des sports dits de bien-être, tel le yoga, se détachant des pratiques sexuelles sadomasochistes. Alors, comment et pourquoi l’érotisme s’est-il glissé dans le shibari, pour finalement s’en extirper?
Le shibari, originellement, c’est un peu comme le pilori de chez nous. Au XVIe siècle, plutôt que contraindre sur un poteau celui qui avait fauté pour l’humilier sur la place publique, les Japonais, eux, ont développé tout un art d’attacher l’ennemi pour l’immobiliser. Les nœuds devaient être beaux, bien faits, et surtout conçus de telle manière à ce qu’ils ne blessent pas l’individu concerné. Le but étant de le torturer par l’imm