Le journalisme est en phase de changement. Circonstances obligent. Le développement fulgurant des nouvelles technologies et des réseaux sociaux engendre la multiplication des informations, la rapidité de leur transmission et l’accès immédiat à l’actualité internationale.
Corollaire: la majorité de nos contemporains sont déjà au courant de l’actualité du jour une fois le soir venu. Que dire alors au journal télévisé? Et, par-dessus cela encore, qu’écrire dans le journal du lendemain?
Le temps est venu de remodeler la théorie et la pratique du journalisme en général. Il est temps de développer une originalité, un traitement des sujets qui apporte quelque chose de plus que les infos déjà connues par la population. Cela doit passer par des interviews, des analyses et autres opinions originales, voire provocatrices.
Les faits en eux-mêmes ne suffisent pas
Les faits lassent, et heureusement. D’une part, parce que la population, en quelque époque que ce soit, recherche à juste titre quelque chose de plus que les faits. A savoir leur mise en perspective, leur analyse. D’autre part, parce que c’est la société, justement, et non plus seulement les journalistes, qui donne vie à l’actualité, qui la répand. En quelque sorte, les citoyens se confrontent aujourd’hui davantage aux actualités en y ayant facilement accès et en les faisant eux-mêmes circuler. Mais, paradoxalement, l’on devient indifférent parce que toujours informé.
Dès lors, il sera intéressant d’observer dans quelle mesure les rédacteurs du présent et de l’avenir modifieront leur approche du monde et surtout son interprétation. Car n’est-ce pas là le propre du journaliste, de l’écrivain en général, de l’être humain enfin?
Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com
Crédit photo: © Jonas Follonier pour Le Regard Libre
Vous venez de lire un article en libre accès, tiré du Regard Libre N°2 (mars 2014). Débats, analyses, actualités culturelles: abonnez-vous à notre média de réflexion pour nous soutenir et avoir accès à tous nos contenus récents!