Le chanteur et musicien Julien Granel a ouvert le dernier jour du Paléo avec enjouement et jubilation. Une explosion de vigueur envoyée par le jeune homme, idéale pour trouver la force de profiter de la fin du festival.
La Club Tent porte très bien son nom en ce dimanche après-midi 24 juillet à Paléo: on y retrouve la chaleur d’une tente du camping croisée à une ambiance de club! Julien Granel fait exploser le public avec son énergie pétillante et envoie des bombes musicales colorées. Le public affiche tant de vivacité qu’il paraît insensé que ce concert ait lieu un dimanche après-midi; on se croirait en pleine nuit de fête – alors que celle-ci ne fait que commencer. La foule profite même d’un crowd surfing sur le morceau Vers le soleil. Une explosion d’allégresse.
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Sur scène, Julien Granel enfièvre seul toute la foule. Ses cheveux à moitié bleus et ses vêtements de plage ajoutent une touche singulière au personnage. Qui parvient à faire monter l’ambiance avec une facilité déconcertante: derrière sa moustache bien fournie se cache un sourire généreux face à son public.
L’homme gère toute la machinerie tout en récitant avec euphorie ses paroles, pour le moins particulières. Simples, elles permettent alors rapidement aux spectateurs de les réciter et de se mettre dans le bain. Le musicien et chanteur envoie tant de chaleur, au sens propre et littéral, ainsi que de gentillesse, qu’on se prend facilement d’affection pour ce bonhomme sortant de nulle part. C’est qu’il transmet aisément sa vibe: son style personnel et sa musique collent parfaitement.
Le parfait début de la fin
Si, à 16h00, le parterre de la Club Tent parsemé de quelques personnes fait presque peine à voir, il n’est plus visible une heure plus tard: les festivaliers courageux du dimanche après-midi sont arrivés par dizaines pour prendre part à cet avant-goût de fin de Paléo. Et ce n’est pas la chaleur exécrable qui empêche la foule de sauter au rythme des sonorités électro mêlées à des touches d’une autre époque. L’heure précoce et le soleil donnent à ce concert une touche invraisemblable. Mais comme le souhaite Julien Granel, la scène est complètement «retournée» par la foule. Les éclats de pop française pétillent contre les parois de la tente et les sauts des festivaliers fracassent le sol.
Si la fatigue se fait doucement ressentir en ce dernier jour poussiéreux, ce concert est l’occasion de faire monter la motivation. La cohésion créée par Julien Granel diffuse tant de bonne humeur qu’il est difficile de ne pas se laisser emporter. La simplicité des paroles et le rythme entraînant des morceaux fait ressortir les dernières forces et ramène l’enthousiasme nécessaire pour tenir une dernière nuit festivalière: ambiance dansante au programme.
Ecrire à l’auteure: erica.berazategui@leregardlibre.com
Image d’en-tête: L’auteur-compositeur-interprète français Julien Granel au Paléo Festival, à Nyon, le 24 juillet 2022 © Paléo / Ludwig Wallendorff
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